Une semaine après la première réunion du mouvement « Nuit debout », la municipalité de Strasbourg a rencontré le mouvement. Robert Herrmann (PS), adjoint du quartier Centre-République et en charge de la sécurité, la salubrité et l’hygiène publique s’est rendu aux abords de la place de la République.
« Des protestations importantes »
Si aucun incident n’a été déploré depuis une semaine, la municipalité indique avoir reçu des « protestations importantes » quant à l’occupation en journée de la place. Elle demande donc aux membres de retirer les bâches, les palettes ou la tonnelle pendant la journée.
Né à Paris le 31 mars, le mouvement « Nuit debout », s’étend depuis à de nombreuses villes de France. Il propose à des citoyens de se réunir le soir pour prendre la parole et à peut-être structurer un mouvement politique souvent comparé aux « Indignés » espagnols. À Paris, de premières violences ont eu lieu en marge de la place de la République samedi 9 mars lors de la dizième soirée consécutive.
Pas de problème sur les installations de nuit
Après environ 45 minutes d’échanges calmes avec une dizaine de membres du mouvement, l’élu a résumé la situation :
« Qu’il y ait des bâches le soir et que vous vous réunissiez ne pose pas de problème. Que vous débattiez en journée où vous voulez, non-plus. Le débat est sur l’occupation avec des éléments fixes en journée. Maintenant est-ce qu’on trouve un compromis là-dessus ou non ? »
En journée, une dizaine de personnes restent sur la place. Ils gardent le matériel laissé par les organisateurs et débattent de manière informelle. Plusieurs participants ont mis en avant que le mouvement se structure aussi en journée et pas seulement le soir. Samedi 9 avril, d’importantes manifestations festives et politiques se sont surtout tenues l’après-midi.
La question soumise à l’assemblée générale
La dizaine de personnes venue dialoguer se sont estimées non-représentatives du mouvement. Elles ont répondu que la question sera soumise lors de l’Assemblée générale, qui se tient tous les soirs à 19h. Robert Herrmann a promis de venir 30 minutes pour réitérer sa proposition. « Je vais me faire huer », a-t-il ajouté avec le sourire. Si l’Assemblée générale s’oppose au démontage des structures en journée (il faut une unanimité ou un vote à 75% après plusieurs séries de débat), l’adjoint au maire a ajouté que « chacun prendra ses responsabilités », autrement dit que la police municipale procédera à un démontage.
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