C’est devenu un rituel de la vie strasbourgeoise. Le camp de tentes des Ducs d’Alsace, à la limite entre Cronenbourg et Hautepierre, a été démantelé ce mercredi 15 mai dans la matinée. Une trentaine de tentes le composaient et entre 60 et 80 personnes y vivaient depuis plusieurs semaines.
Arrivées de Géorgie, d’Adjarie plus précisément pour certains d’entre eux, de Serbie et d’Albanie, ces personnes, des familles complètes, relèvent pour beaucoup de l’accueil réservé aux demandeurs d’asile, une compétence de l’État.
Un dispositif d’accueil saturé
Mais les milliers de places du dispositif d’accueil des demandeurs d’asile sont saturées. En outre, les demandes doivent être déposées dans le premier pays de l’Union européenne traversé. L’État va donc réorienter une bonne partie de ces personnes, après avoir établi leur situation administrative exacte.
Marie-Dominique Dreyssé, adjointe au maire de Strasbourg (EELV) en charge des solidarité, détaille un processus désormais bien rôdé :
« La Ville s’occupe de récupérer les personnes, de les conduire dans un gymnase aménagé et accueillant, où les services de l’État étudieront durant toute la journée leurs situations administratives. C’est ensuite à l’État de prendre en charge ces familles et notamment leur hébergement. »
Ce petit espace boisé entre l’autoroute et la voie rapide de Cronenbourg avait déjà été occupé au début de l’hiver. Lorsque des lieux ont été occupés à répétition ces dernières années, la municipalité a eu pour réponse de… verrouiller l’accès via des grillages ou des blocs de béton.
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