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Nosfell comme on le voit rarement, en concert solo à Django Reinhardt jeudi

L’espace Django Reinhardt prolonge la fête de la musique avec un concert exceptionnel jeudi 22 juin. Nosfell sera seul sur scène, juste avant la sortie de son cinquième album. Un artiste à découvrir.

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Nosfell est un personnage à part dans le paysage musical français. Lorsqu’il sort en 2004 son premier album, Pomaïe Klokochazia balek, le public découvre un étrange personnage, venu de Klokochazia, lointaine contrée imaginaire qui sert de décor à toutes les chansons. Celles-ci, entre poésie et performance, sont chantées en klokobetz, langue inventée de toute pièce par Nosfell lui-même.

Un monde fictif pour terrain de jeu, des danses étranges sur scène, des ombres chinoises, des pédales loop… Une curiosité qui sera peu à peu ancrée à la réalité avec les albums suivants, Kälin Bla Lemsnit Dünfel Labyanit en 2006 et Nosfell en 2009. De plus en plus de chansons en français et en anglais, une orientation de plus en plus rock, Nosfell clôt un cycle et dit au revoir à Klokochazia.

Un artiste multi-facette et totalement inclassable

De là, naîtront de nouveaux projets. Des collaborations avec Philippe Decouflé, danseur et chorégraphe, qui donneront lieu à la création de la musique de deux spectacles vivants, et la création d’une bande originale pour le film La Clé des Champs. Une percée dans des domaines plus visuels donc, mais qui, si l’on a déjà vu Nosfell sur scène, ne sont qu’un prolongement à l’univers riche et multi-teinte de l’artiste.

En 2014, il continue d’explorer de nouveaux horizons avec Amour massif, quatrième album. Titre français, et chansons-photographies qui chacune raconte une histoire indépendante… La construction même de l’album noue des liens avec un public plus large qui découvre là un artiste en apparence plus conventionnel.

En apparence seulement, car il suffit d’aller à sa rencontre pour tomber sous le charme complet de sa présence et de son originalité. Même si le Nosfell des débuts, sauvage et chamanique, semble avoir disparu au profit d’un Nosfell ouvert et séducteur, les bases restent là.

Par bases, il faut comprendre cette voix, qui sonne comme une multitude. De graves caverneux aux aigus renversant, Nosfell navigue avec une facilité déconcertante entre toute les nuances de sa voix. Il construit et déconstruit chaque chanson, enlace, apaise, fait frissonner, fait peur, et fait pleurer, parfois le tout en même temps. Une expérience totalement hors du temps, hors de l’espace et pleine de magie.

Concert solo pour émotions brutes

En ce mois de juin, il enchaîne quelques dates en solo. Lui qui d’habitude tournait accompagné (de Pierre LeBourgeois au violoncelle à ses débuts, ou d’un batteur et d’un clavier plus récemment), se présentera seul sur la scène de l’espace Django Reinhardt. Un moment rare qu’il ne faudra pas manquer.

En effet, la sortie prochaine (à l’automne) de son 5e album sera sans doute l’occasion de renouer très vite avec les concerts en groupe. Une raison supplémentaire de ne pas laisser échapper un rendez-vous unique avec ce troubadour aux origines berbères et aux talents d’ensorceleur…


#concerts

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