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Neuvième manifestation contre la loi « sécurité globale » samedi

Malgré une baisse du nombre de participants dans les cortèges, le collectif d’associations mobilisées contre la loi dite de « sécurité globale » maintient sa mobilisation. Une 9e manifestation est prévue samedi 23 janvier.

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La manifestation de samedi 16 janvier a réuni environ 500 personnes, grâce au renfort d’une « free party ». Mais à l’issue de cette huitième manifestation contre la loi de « sécurité globale », des interpellations ont eu lieu. Le collectif d’une vingtaine d’associations appelant au retrait de cette loi très controversée appelle à une nouvelle manifestation samedi 23 janvier et demande la « fin de la répression. »

Cette manifestation se déroulera alors que le Premier ministre Jean Castex et quatre autres ministres et sous-ministres seront en déplacement en Alsace. Ils sont attendus vers midi à l’Hôtel de Ville par la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian avant d’aller à la rencontre d’étudiants de l’Université de Strasbourg vers 14h.

Laure explique la mobilisation par un sentiment de « ras le bol général » (Photo PF / Rue89 Strasbourg / cc)

La préfecture a une nouvelle fois refusé l’accès au centre-ville pour cette manifestation. Les trois collectifs appelant à manifester (Gilets jaunes, citoyens en colère et un collectif d’étudiants) ont validé un départ de la place de la République pour se rendre à la gare centrale par les boulevards avant de revenir place de la République par les quais. Le départ doit être donné vers 14h, après une « assemblée populaire », place de la République, prévue à 13h.

Une loi pour la société de surveillance

La loi sur la sécurité globale est toujours à l’agenda législatif du gouvernement de Jean Castex. Elle prévoit l’extension des pouvoirs des forces de l’ordre et de nouveaux usages, comme les drones, mais étend également les prérogatives des polices municipales et même des agents de sécurité privés. Comme à chaque fois, ces nouvelles dispositions sécuritaires ne sont pas soumises à l’autorisation d’une autorité judiciaire. Cette loi permet l’installation d’une société de surveillance, la multiplication des caméras, des dispositifs d’écoute et de pistage ainsi que l’accès à ces données. Ces dispositions sont justifiées par le gouvernement comme nécessaires à la lutte contre le terrorisme, alors qu’elles sont en réalité utilisées contre tous les mouvements sociaux, revendicatifs et écologistes.

En décembre, le Conseil de l’Europe s’était alarmé de l’article 24 de cette loi, qui entend créer un « délit d’intention » dans la loi sur la liberté de la presse, une première brèche dans ce texte fondamental qui régit toute la liberté d’expression en France. Tous les acteurs de la presse, des journalistes aux patrons de médias, se sont élevés contre cette disposition qui sera opposable à tous les citoyens.


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