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À Neudorf, les photos de Mathilde Cybulski rendent hommage aux manifestations strasbourgeoises

Du 7 octobre au 10 novembre, la photojournaliste strasbourgeoise Mathilde Cybulski expose une partie de ses clichés réalisés en reportage lors de manifestations au café Les Compotes à Neudorf. L’occasion de se replonger dans les mouvements sociaux des cinq dernières années.

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« Sous les pavés, la rage ». Ainsi s’intitule la première exposition de la photojournaliste strasbourgeoise Mathilde Cybulski. Sur les murs du café Les Compotes, situé dans le quartier de Neudorf à Strasbourg, de grands extraits de ses reportages seront exposés au public, du 7 octobre au 10 novembre.

Des clichés qui documentent cinq années de mouvements sociaux dans les rues strasbourgeoises. Collaboratrice régulière de Rue89 Strasbourg, Mathilde Cybulski emmène les spectateurs dans la diversité des ambiances des manifestations, entre douceur et radicalité.

« S’imprégner de la colère ambiante »

Des manifestations contre la réforme des retraites à la grève des salariés de l’usine Clestra à Illkirch, difficile de rester insensible au regard de Mathilde Cybulski. Son univers contrasté et brut capture des moments de joie, de lutte et d’espoir.

« S’imprégner de la colère ambiante et restituer un petit morceau de ce tas de seum (sentiment de colère, NDLR) entremêlé d’espoir », explique-t-elle, pour décrire la sélection qu’elle dévoilera au public dès samedi 7 octobre. Caméra au poing, la photographe arpente depuis 2018 les manifestations strasbourgeoises.

Avec un regard toujours tendre sur des moments d’extrême tension, difficile parfois de dater les mouvements sociaux qu’elle documente. L’humain au centre de ses clichés reste anonyme tout en faisant appel à la symbolique très précise de celles et ceux qui luttent, à qui elle entend justement rendre hommage.

« Être là, manif après manif »

Grâce à son assiduité à toute épreuve, Mathilde Cybulski réussit à multiplier les angles et à réinventer la photographie de rue au fil des mobilisations sociales. Fumigènes, pancartes, jeux de lumière et cadres expérimentaux donnent à son travail une pertinence toujours nouvelle.

« Être là, manif après manif, tendre l’oreille, j’aime ça je crois. » À la vue de ses clichés, c’est comme si on s’y trouvait. Au-delà des images, les reportages de Mathilde Cybulski permettent d’avoir une vue d’ensemble de ces années où se sont succédées des ambiances de rues révoltées.

Le café Les Compotes est accessible aux personnes à mobilité réduite et Mathilde Cybulski sera présente lors du vernissage de son exposition, samedi 7 octobre de 10h30 à 13h.


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