Lauter, Loyola, Guisberg, Drey, Original Folks, T, Second Of June, Electric Electric, Buggy, Luneville, … sont autant d’individualités talentueuses qui forment le label né en 2005 de la rencontre entre Vergo Records et Antimatière. Ajoutons encore Roméo & Sarah, Lispector, Einkaufen, Crocodiles et Philippe Poirier qui, eux aussi, greffent leur univers personnel à l’identité de cette grande famille ouverte et généreuse. Voilà donc Herzfeld et ses sonorités pop-folk, également portées vers les rythmes électroniques, qui publie Midlife Poncho, second album du collectif Herzfeld Orchestra en douze titres.
Le disque sera disponible dans son intégralité le 18 avril prochain, en version digitale sur les plateformes de téléchargement, par correspondance en lien direct avec le site internet de Herzfeld et aussi chez les disquaires. Mais pour mieux patienter, Drums Of Dawn, premier morceau inédit de cette nouvelle production, est audible ici. Deux autres titres seront ensuite dévoilés jusqu’à la sortie de Midlife Poncho.
Et pour essayer de mieux appréhender Herzfeld et lever un coin de voile sur son intimité, rencontre avec l’un de ses acteurs artistiques, bientôt sur scène pour quelques concerts.
Luneville
Mettons immédiatement les choses au clair, Luneville n’a rien à voir avec Lunéville. Aucune référence lorraine ni même ducale, mais plutôt cette envie d’associer deux espaces, le céleste et l’urbain, et de dessiner tout en souplesse les contours d’une œuvre de science-fiction.
Avec l’Auto-Tune et le Vocoder, utilisés ici sur l’un des trois morceaux écrits et composés par Luneville, Going Digital, Renaud Sachet s’amuse tout en se prenant au sérieux. Ce jeune quadra détendu, qui officiait auparavant au sein de Buggy, autre formation étiquetée Herzfeld, regroupe autour de lui quatre à cinq autres musiciens dans une formation à géométrie variable.
Porté sur les fonts baptismaux en 2010, Luneville joue à fond la carte esthétisante en façonnant sciemment une musique plus froide et distanciée que les sonorités folk chaleureuses de Buggy. Et, forcément, monter sur scène, jouer sa musique, c’est aussi se créer un personnage.
Toujours est-il qu’avec sa guitare électronique en plastique, sa batterie et son saxophone électronique, son Theremin, son Omnichord et ses synthés très vintage et décalés, Luneville façonne son propre univers. Et Renaud Sachet avoue justement pouvoir « jouer de la musique au premier degré avec des instruments de deuxième degré ». Une illustration idoine de l’art subtil du décalage afin de s’affranchir de ses influences – The Jesus and Mary Chain, My Bloody Valentine, The Beatles, Bruce Springsteen, Kraftwerk, Suicide, … – pour, qui sait, en devenir une lui-même.
Et Luneville ne fait pas les choses à moitié en exploitant à fond cette esthétique rétrofuturiste : le groupe vient de sortir trois titres sur un vinyle 45 tours en édition limitée, dont deux, Going Digital et Milkyway, s’accompagnent de clips très finement ciselés. Du travail d’orfèvre. Swan est le troisième morceau.
Luneville – Going Digital
Luneville – Milkyway
Luneville – Swan
Y aller
Luneville sur scène le 26 mars à 19h à Stimultania, 33 rue Kageneck à Strasbourg, le 28 avril à la Laiterie dans le cadre des soirées Scènes d’ici, le 31 mai à l’affiche du festival Strasbourg-Chicago.
Thomas Joseph (alias T)
Des mélodies organiques, baroques et oniriques. Voilà le monde de T qui s’ingénie à ne pas trop en dévoiler pour mieux en jouer en concert.
Y aller
T sur scène le 24 mars à la Laiterie en ouverture de François & The Atlas Mountain et Other Lives, le 26 mars au Mudd Club, 7 rue de l’Arc-en-Ciel à Strasbourg.
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