L’ancien PDG des brasseries Fischer et Adelshoffen, Marc Arbogast, possède une impressionnante collection d’objets vaudou africains qu’il a récoltés depuis plus de cinquante ans lors de ses séjours en Afrique. Cette collection présente plus de mille pièces, ce qui fait d’elle la plus importante de France, d’Europe et peut-être même du monde, selon l’intéressé. Afin de faire partager sa passion et cette impressionnante collection, Marc Arbogast a décidé d’ouvrir un musée du Vaudou à l’ancien château d’eau datant de 1878, durant l’occupation allemande, situé rue de Koenigshoffen dont il en est le propriétaire. Une négociation est en cours avec le Quai Branly quant à sa muséographie.
L’objectif de ce musée est « d’attirer des milliers de visiteurs supplémentaires et redynamiser le quartier de la gare » dont certains Strasbourgeois auraient une mauvaise opinion, selon l’adjoint de quartier Jean-Jacques Gsell.
Le château d’eau a besoin d’être rénové pour pouvoir accueillir des visiteurs, c’est pourquoi l’architecte Michel Moretti, ayant également rénové l’ENA, est en charge de cette lourde mission. Parmi les étapes de rénovation annoncées on retiendra l’accessibilité aux personnes handicapées, la création d’un troisième étage et d’un espace éducatif pour les enfants et la rénovation des vitraux à l’identique.
Un financement encore incertain
La responsabilité du musée se verra attribuée à Bernard Müller, ethnologue et anthropologue spécialiste du vaudou à l’institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (Iris). Il propose une programmation pour ce musée axée autour d’une exposition permanente au deuxième et troisième étage, d’expositions temporaires, d’installations d’artistes contemporains deux à trois fois par an, de conférences, d’ateliers thématiques (initiations aux arts africains…), même un ciné-club une fois par semaine et un théâtre !
Quant aux financements de ce musée, les réponses restent relativement vagues car c’est encore en cours de négociation et les apports au budget devraient se concrétiser dans un ou deux mois. Néanmoins, Marc Arbogast assure que pour l’instant, il finance entièrement la rénovation et recherche des mécènes en Afrique. Si aucune solution n’est trouvée avant son ouverture, le musée risque de ne pas être immédiatement un musée municipal et donc sujet à un prix d’entrée. Cependant, Marc Arbogast assure qu’il s’occupera entièrement des deux tiers du financement. Le reste, concernant surtout son fonctionnement, sera à la charge de la Ville ou des visiteurs.
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