Le petit-déjeuner a démarré ce matin aux alentours de 9 heures, au siège de l’UMP du Bas-Rhin, dans le quartier de l’Elsau à Strasbourg. Il s’est achevé vers 11 heures, après deux heures de prise de contact entre des responsables départementaux de l’UDI et de l’UMP, en vue d’alliances de premier tour des élections municipales de mars 2014. Plusieurs villes ont été au centre des discussions, notamment Saverne et Haguenau, ainsi que Strasbourg, bien sûr.
« Trop de monde pour négocier »
Les caciques des deux partis sont présents. Dix à 15 personnes étaient annoncées. Notamment Fabienne Keller, candidate désignée par l’UMP pour aller à la bataille des municipales, d’un côté, avec André Reichardt, président de l’UMP du Bas-Rhin, sénateur et 1er vice-président du conseil régional et Bernadette Thiébaut, secrétaire départementale. Et François Loos de l’autre, candidat UDI à Strasbourg, accompagné notamment de Luc Lehner, candidat à Haguenau, Laurent Burckel (Saverne) ou Jean-Marie Kutner (Schiltigheim).
« Trop de monde pour vraiment discuter et négocier », notaient hier plusieurs élus et responsables UMP. « Il nous faut travailler sur le projet, assurait Fabienne Keller, avant de parler des personnes. » Les personnes, c’est pourtant bien là où ça coince. Depuis des mois, la sénatrice du Bas-Rhin, maire de Strasbourg de 2001 à 2008, travaille le terrain et trace son sillon… Tout comme son concurrent centriste, François Loos, ex-ministre de Jean-Pierre Raffarin. Dans ce contexte, aucun des deux n’imagine laisser l’autre mener la liste, même si les entourages reconnaissent leur proximité idéologique.
Danger au 1er tour, l’éparpillement des voix
Et puis il y a le timing. « Tout ça finira par se décanter, sans doute au mois de décembre, espère un élu UMP. Il s’agira d’une alliance de partis, un signal positif pour les électeurs. Il ne faut donc pas que ça intervienne trop tôt avant le scrutin… » Dans le parti majoritaire à droite, le son de cloche est d’ailleurs sans cesse le même, « oui à l’union de premier tour », seule planche de salut pour reprendre Strasbourg.
Le calcul est simple : pour espérer battre Roland Ries, le scénario idéal placerait une liste Keller-Loos (ou Loos-Keller) devant – ou juste derrière – la liste PS au soir du premier tour. Trois listes (UMP, UDI et FN) éparpilleraient en revanche les voix de droite et tiendraient les challengers de Roland Ries loin derrière le candidat sortant, entravant cette « dynamique de 1er tour » tant espérée pour mobiliser l’électorat au second. Dans les prochaines semaines, Fabienne Keller devrait proposer à François Loos des rendez-vous en plus petit comité.
(Mis à jour à 13h30)
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