La commission d’investiture de « Les Républicains » a voté. Après une audition, fait rare, c’est Jean-Philippe Vetter qui a été choisi par les 46 cadres du parti. Il représentera la droite à Strasbourg lors des élections municipales, les 15 et 22 mars 2020.
Jean-Philippe Vetter, 39 ans, termine son premier mandat au sein de l’opposition strasbourgeoise. L’attaché de l’eurodéputé Geoffroy Didier a pour le moment beaucoup insisté sur le « renouvellement » des visages, son avant-projet étant encore très général. « C’est trop tôt pour un programme précis. Il se construira avec les Strasbourgeois et sort habituellement en janvier/février », nous disait le candidat avant l’audition. Il était opposé à Jean-Philippe Maurer, 59 ans, un habitué des campagnes électorales depuis 1998. Ce dernier était très appuyé par les cadres bas-rhinois du parti, qu’il a notamment côtoyés au conseil départemental. Il avait listé 73 propositions dans un pré-programme. Jean-Philippe Vetter l’a emporté 14 à 9, soit 60% des voix exprimées.
L’investiture de Jean-Philippe Vetter pose une intrigue : l’ancienne maire (2001-2008) Fabienne Keller, membre du nouveau parti de centre-droit Agir, penchera-t-elle pour son ancien attaché parlementaire ou ses nouveaux alliés au Parlement européen de « La République en Marche » ? En septembre, elle avait dit au Figaro qu’elle se prononcerait « en fonction du projet ».
Rassemblement des troupes, puis programme
En dépit de leurs différences (nous en avons listé sept ici), notamment générationnelles, les deux élus d’opposition partagent certains axes de programmes : un coup de frein aux projets immobiliers, la construction d’un parking proche du centre-ville, la défense de l’Europe à Strasbourg, plus de moyens pour la sécurité, etc.
En coulisses, l’un des premiers chantier sera de réunir les équipes des deux candidats. Les deux hommes ne se sont pas vraiment attaqués frontalement et ont plutôt mis en avant leur « complémentarité ». Jean-Philippe Vetter a proposé à son ancien concurrent de prendre la troisième place de sa future liste. Un engagement réciproque qu’avaient pris les deux Jean-Philippe.
Le suivant défi sera de s’accorder avec ce qui reste de l’UDI, qui a désigné comme chef de file Laurent Schumacher. Enfin, reste à présenter un programme plus détaillé et chiffré pour enfin incarner une forme d’ »alternance » à Strasbourg face à la majorité sortante, éparpillée sur plusieurs listes.
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