Qui a dit que seul le premier adjoint Alain Fontanel (LREM) aimait se déguiser ? Le candidat de droite Jean-Philippe Vetter s’est frotté aux fourneaux au « Pain de mon grand père » à la Krutenau dès 5 heures du matin ce vendredi 5 juillet pour une opération de communication autour de sa future campagne.
Certes, pas de tablier ou de toque pour le conseiller municipal, c’est en chemise blanche immaculée qu’il a enfourné quelques baguettes et viennoiseries. La première étape d’un « marathon de 24h ». Une manière aussi de rappeler que celui qui agrandi à Colmar est « fils de boulanger ». Manches retroussées à l’américaine, il descend ensuite travailler la pâte des viennoiseries au sous-sol.
Objectif de la journée, « mettre en lumière ceux qui agissent dans l’ombre pour Strasbourg ». Au programme (voir dans l’encadré en bas de l’article), des services publics, l’aéroport, la qualité de l’air, les milieux économiques, etc. :
« Si cette ville est agréable, c’est certes grâce à son architecture et à son patrimoine, mais aussi parce qu’il y a des gens derrière, des agents de la collectivité, des commerçants, des associations… »
Jean-Philippe Vetter, dans le sous-sol de la boulangerie vers 5h25
Une communication assumée
Non-engagé en politique, Bruno Dinel, le maître boulanger qui a fondé « Au Pain de mon Grand père » il y a 17 ans avec son père (12 magasins dont 7 à Strasbourg) se prête volontiers au jeu :
« Nous nous connaissons bien avec Jean-Philippe Vetter qui est un voisin. Nous sommes de la même tranche d’âge et il faut soutenir tous ceux qui veulent faire bouger les choses, mettre en avant des savoir-faire. Le pain est le produit gastronomique français le plus abordable. Et c’est l’occasion de montrer que le conseiller municipal, cela peut être un voisin comme une autre. »
Devant sa boulangerie vers 5h40, juste après le départ de Jean-Philippe Vetter
Un coup de com’ de 24 heures là où une campagne nécessite un engagement quotidien ? Assurément. L’élu d’opposition (lire ici ses premières propositions) assume et déroule :
« Quoi que je fasse, on pourra toujours dire qu’il y a un aspect communication. Je préfère prendre ce risque et être au contact, vivre une partie de la journée de ces gens. C’est une forme d’humilité. »
Une manière, aussi, de montrer qu’à 38 ans, le plus jeune candidat déclaré peut tenir des cadences infernales qu’exigent la fonction ? « Des infirmières, des commerçants ou des médecins le font plus souvent », balaye-t-il. La journée sera relayée sur les réseaux sociaux par son équipe de campagne. Cinq proches étaient présents pour le début.
5h35, Jean-Philippe Vetter sort du four quelques baguettes et doit vite filer, du côté de la Meinau où les agents de la déchetterie vont débuter leur tournée vers 6h. « Un service intégral, ce qui est rare », souligne-t-il.
Davantage à Strasbourg
L’assistant de l’eurodéputé Geoffroy Didier (LR), réélu en mai, va désormais être affecté à Strasbourg en permanence, et non à Bruxelles où il travaillait trois semaines sur quatre. Ce retour dans la capitale alsacienne lui permettra d’être davantage présent pour sa campagne, qui doit monter en régime.
En dépit du faible score de la droite aux élections européennes, il brigue toujours l’investiture là où certains maires sortants préfèrent s’afficher « sans étiquette ». Il espère incarner une « droite urbaine » aux côté d’une « droite des champs » que représente davantage le favori à la présidence du parti Les Républicains, Christian Jacob. Et surtout « ouvrir la liste un maximum ». Les investitures devraient se décider au début de l’automne. Pour l’instant, seul l’élu à la Ville et au département Jean-Philippe Maurer s’est manifesté à droite.
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