L’angle d’attaque était clair : Roland Ries, sénateur-maire socialiste de Strasbourg, n’est pas un homme à poigne. Il n’est pas capable de jouer des coudes pour défendre sa ville, « qui régresse face à Bruxelles », d’ailleurs, il n’a même pas pris position pour ou contre le Conseil unique d’Alsace. Pour Jean-Louis Borloo, président de l’Union des démocrates indépendants (UDI), l’attitude de Roland Ries n’a pas « l’envergure » requise.
Jean-Louis Borloo critique le vote blanc de Roland Ries au référendum
Devant un parterre d’une trentaine de fidèles – les mêmes peu ou prou que lors de son entrée en campagne fin janvier – François Loos, vice-président du conseil régional d’Alsace, ancien ministre, ancien président de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), a chauffé la salle :
« Le maire sortant n’a pas de vision et un bilan à trous. (…) Le maître mot de ma campagne sera le respect. Nous sommes encore dans la phase de préparation, notre programme sera présenté à l’automne. Nos amis se rassemblent, les disputes n’existent pas, nous sommes dans la clarté et la détermination. »
Fabienne Keller « a laissé un mauvais souvenir »
Avant de voguer vers d’autres cieux (Epernay demain), Jean-Louis Borloo n’a pas manqué de faire la promo de son candidat local :
« À Strasbourg, il faut quelqu’un qui ait de l’autorité, de l’expérience et de l’humilité, quelqu’un qui soit un chef d’équipe. Et je suis navré de te le dire, François, mais tu corresponds au profil. Notre pays a besoin d’un grand maire de Strasbourg, quelqu’un de très solide sur ses pattes arrière, sur ses valeurs. (…) Et puis les anciennes maires de Strasbourg vont au Parlement européen, c’est une tradition. »
Rires dans la salle. Et voilà Fabienne Keller, pourtant « prête à reconquérir Strasbourg », rhabillée pour l’hiver. Un peu plus tard, interrogé sur la suite de la campagne et les primaires ouvertes avec l’UMP, le patron de l’UDI glisse :
« Les choses vont se faire toutes seules, il va y avoir une dynamique. François Loos est un homme de consensus alors qu’elle (Fabienne Keller) a laissé un mauvais souvenir de son passage à la mairie. François va à son rythme, il s’organise. Il a un petit déficit de notoriété qu’il va combler. Il est méthodique. Je crois aux évidences, les municipales ne sont pas une affaire d’appareils (parisiens). »
Aller plus loin
Sur Rue89 Strasbourg : Loos, candidat UDI, « n’exclut pas de faire des propositions à l’UMP »
Y aller
Local de campagne de François Loos, 3 rue du Marais-Vert, dans le quartier des Halles à Strasbourg.
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