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Municipales : les Insoumis se lancent avec un questionnaire

« D’habitude, on demande à des experts qualifiés de faire un programme. Je m’y connais dans l’énergie, mais je suis incapable d’avoir un programme pour d’autres villes que Strasbourg. Nous, on préfère demander leur avis aux habitants ». Voici comment Jean-Marie Brom résume les premiers pas de la France insoumise (FI) dans la campagne des élections municipales …

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« D’habitude, on demande à des experts qualifiés de faire un programme. Je m’y connais dans l’énergie, mais je suis incapable d’avoir un programme pour d’autres villes que Strasbourg. Nous, on préfère demander leur avis aux habitants ». Voici comment Jean-Marie Brom résume les premiers pas de la France insoumise (FI) dans la campagne des élections municipales de 2020.

Le physicien, ancien élu écologiste à la Ville de Strasbourg, fait en quelque sorte figure de guide expérimenté autour de « l’équipe d’animation » strasbourgeoise avec pour thème « les municipales ». À ses côtés lors d’une conférence de presse lundi, quatre jeunes militants pour lesquels la France insoumise représente pour la plupart le premier engagement politique.

Avec les prises de position successives des membres conseil municipal à Strasbourg, la formation proche de Jean-Luc Mélenchon, qui ne compte aucun élu dans l’hémicycle strasbourgeois, se trouve un peu absente des débats locaux. Elle compte pourtant bien « jouer un rôle important dans la campagne et la vie strasbourgeoise », expose Kevin Loquais qui rappelle que la France insoumise a obtenu 24,3% des voix à l’élection présidentielle ou, plus représentatif, 14% environ aux élections législatives en juin 2017. Obtenir un résultat similaire qualifierait les Insoumis pour le second tour des élections municipales s’il se reproduisait en mars 2020.

La « pré-campagne municipale » de FI va débuter avec une opération porte-à-porte pour présenter un questionnaire « avec des modules transports, soins, culture, vie de quartier, habitat et une partie plus ouverte sur Strasbourg en général. Nous avons écrit des questions les plus neutres possibles », décrit Lydie Bichet, qui a élaboré le document. Pour celles et ceux qui ratent la visite des militants sur leur pallier, une version en ligne sur strasbourg-fi.fr. permettra de participer.

Construisez le programme

En juin, une première synthèse des réponses permettra de poser des « idées ». La formation se donne ensuite le temps pour organiser des séances d’échanges avec les Strasbourgeois afin de déboucher sur un programme électoral plus précis. Quoiqu’il en soit, les mobilités, l’urbanisme, la démocratie locale et les services aux habitants seront ses thèmes centraux. Et la gratuité des transports qui commence à faire débat à gauche ? « On aura une réflexion plus globale sur les mobilités, mais nous allons probablement nous positionner sur le sujet, comme le Front de gauche en 2014. Pour cela il faut des données précises sur le budget de la CTS », avance Jean-Marie Brom.

De gauche à droite : Jean-Marie Brom, Kevin Loquais, Lydie Bichet, Adrien Fend et Marguerite Fay (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

Ouverts aux alliances

Du côté des alliances possibles, FI Strasbourg explique que « depuis novembre, nous avons noué des liens avec d’autres formations quand nous avons une convergence sur des thèmes communs », répond Adrien Fend. Un collectif informel se réunit avec des membres de Génération.s, Place publique, Europe Écologie – Les Verts, le Labo citoyen ou encore du Parti de gauche. En plus d’actions communes de terrain, ce collectif prévoit d’organiser une soirée autour de l’alimentation locale en février. Invité, le Parti communiste n’a pas encore répondu, tandis que le NPA a décliné.

Mais de là à former des alliances électorales, « la question est prématurée, » assure-t-on. « La réflexion (sur l’émiettement de la gauche) passe par des idées communes et pas seulement une liste commune », pointe Jean-Marie Brom. D’ailleurs les représentants locaux de la France insoumise ne connaissent pas le mode de désignation des futures candidats, si ce n’est que l’avis des militants locaux aura une part importante dans le choix.

D’ici là, les élections européennes en mai 2019 permettront aussi aux différentes « étiquettes » de mesurer leurs poids respectifs. Jean-Marie Brom prend pour anti-modèle la campagne des écologistes en 2014 « où dès le premier tour, Alain Jund expliquait qu’au deuxième tour sa liste irait avec celle de Roland Ries. »


#élections municipales 2020

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