L’Agence régionale de santé (ARS) est fataliste : enrayer la prolifération du moustique tigre dans le Bas-Rhin n’est plus possible. Malgré l’opération de démoustication menée à Schiltigheim, à coup d’insecticide Aqua K dans la nuit du 25 au 26 août, des larves du Aedes albopictus ont été retrouvées dans 7 des 23 pièges-pondoirs.
Un résultat qui ne surprend pas Amélie Michel, ingénieur au pôle santé et risques environnementaux de l’ARS Alsace :
« Pas d’affolement, nous savions que le moustique-tigre allait arriver dans notre département, la question était de savoir quand. Aujourd’hui, il est considéré comme installé, il faut apprendre à vivre avec. L’opération de démoustication n’a probablement pas pu atteindre les jardins privés situés en cœur d’îlots, abrités derrière de hauts immeubles. Donc toutes les sources n’ont pas pu être détruites. »
Pire, 4 nouveaux pièges se sont révélés positifs au nord la commune de Schiltigheim, ce qui veut dire que la présence du moustique tigre progresse. Pour l’ARS, une seconde opération du même genre n’aurait pas de sens.
Répérés au Neudorf
De plus, entre le 9 et le 21 août, la présence du moustique-tigre à été confirmée 4 fois dans le quartier du Neudorf (rue de la Gravière, des Mouettes et des Perdreaux). Un réseau de pièges à été mis en place pour évaluer l’étendue de la progression de l’insecte.
Pour empêcher les moustiques-tigre de s’installer dans les jardins, il faut être vigilant à ne pas leur offrir une zone de confort. Friands d’eaux stagnantes et de zones sombres, ils aiment particulièrement les soucoupes de pots de fleurs, l’eau des vases, les gouttières et tous les abris pouvant se remplir d’eau. Pour Amélie Michel, la population doit maintenant prendre le relais :
« Nous ne demandons pas aux particuliers d’utiliser des produits chimiques mais pour stopper la prolifération, il faut détruire les larves. Les insectes-tigres pondent dans l’eau. »
L’Alsace en zone orange
Jusqu’alors classé au niveau de surveillance zéro, l’Alsace est désormais en « zone orange », comme 23 autres départements de France, d’après le site du ministère de la Santé. Un niveau qui indique la présence ponctuelle de moustiques tigres. Ces moustiques peuvent parfois être porteurs des virus du chikungunya, de la dengue voire du zika. L’ARS va s’employer à former les médecins et les pharmaciens à ces pathologies.
Le site internet (www.signalement-moustique.fr) permet de signaler la présence d’un moustique tigre.
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