Dans un communiqué, une délégation de parents d’élèves du collège Vauban, dans le quartier des Quinze à Strasbourg, alerte sur la situation de sept enfants scolarisés dans les établissements du quartier. « Quatre élèves du collège Vauban, deux élèves de primaire et une élève de maternelle des écoles du Conseil des Quinze » issus de quatre familles différentes dorment dans la rue, indiquent ces parents, mobilisés depuis le mois de février pour alerter les pouvoirs publics sur cette « situation inacceptable ».
Face à « l’inaction des responsables politiques face à la situation dramatique de ces familles sans abri », ces parents organisent un rassemblement vendredi 28 février à 17h devant le collège Vauban. Ce rassemblement intervient après que des courriers aient été « envoyés aux différents élus et responsables afin de leur demander que soit respecté le droit inconditionnel à l’hébergement et que ces enfants soient protégés, conformément à l’article 27 de la Convention internationale des Droits de l’Enfant ».
Les pouvoirs publics appelés à agir
Comme tous les collectifs constitués depuis la rentrée 2024 afin que les enfants ne soient plus victimes d’une politique d’hébergement d’urgence insuffisante, les parents du collège Vauban ont mis en ligne une cagnotte afin de faire face aux premiers frais. Concrètement, il s’agit de payer quelques nuits d’hôtel, pour abriter quelque temps les familles. Mais ce système ne peut durer qu’un temps : le collectif n’a plus de solution et rappelle que ce n’est pas aux citoyens de pallier les carences de l’État.
Dans leur communiqué, les parents mobilisés demandent ainsi au préfet du Bas-Rhin « de prendre les dispositions indispensables qui sont de son ressort : réquisitions, moyens supplémentaires à l’hébergement d’urgence et mise en place d’une cellule de crise ». À la Collectivité d’Alsace, toujours silencieuse sur les réquisitions de logements de fonction vides, ils demandent « de prendre toute sa part », et à l’Eurométropole, « de ne pas se retrancher derrière ce qu’elle fait déjà et de renouer le dialogue avec la Préfecture et la Collectivité d’Alsace ».
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