Arrivés dès le matin du vendredi 26 avril, des militants d’Extinction Rebellion, combinaison blanche sur le corps et masque en carton sur le visage, se sont attachés à des grilles à proximité des puits d’accès à Stocamine, à Wittelsheim près de Mulhouse.
Lundi matin, quatre militants du groupe étaient toujours cadenassés par le cou. Les clés ont été envoyées au ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, et au préfet du Haut-Rhin, Thierry Quéffelec, par le mouvement écologiste qui dénonce le choix du gouvernement d’enfouir à jamais 42 000 tonnes de déchets toxiques (cyanure, amiante, arsenic… ) sous la plus grande réserve d’eau potable de l’Europe. Certains étaient pourtant interdits par le règlement du site.
Une demande de « retrait immédiat »
Dans le courrier au ministre de l’Environnement, Extinction Rebellion demande « l’annulation des travaux de confinement définitif » et « le retrait immédiat » des déchets. Une opération que plusieurs experts estiment réalisable, bien que techniquement complexe. Mais ces experts ont systématiquement été écartés par le gouvernement qui a choisi d’enterrer le dossier au plus vite, au propre comme au figuré.
Le groupe militant rappelle au ministre et au préfet qu’à « la fin des années 1990, l’État s’était engagé à ce que cette solution (de stockage des déchets NDLR) soit temporaire et réversible ». Et note que « le dérèglement climatique accroit la pression sur la ressource en eau, il serait criminel de risquer l’empoisonnement de la plus grande nappe phréatique d’eau douce d’Europe ».
À l’heure de publier cet article, ni le ministre, ni la préfecture du Haut-Rhin n’ont réagi à l’action d’Extinction Rebellion. Cet article sera mis à jour en fonction de l’évolution de la situation à Wittelsheim.
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