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En microfibres, les nouveaux masques Barral interpellent les Strasbourgeois

Les Strasbourgeois ont reçu lundi de nouveaux masques de protection fabriqués par l’usine Barral à Rouffach. Mais leur composition, plus fine que celle des masques distribués en mai, ont interpellé certains habitants.

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En ouvrant sa boîte aux lettres lundi après-midi, Pauline, habitante du quartier du Neudorf, est d’abord contente de découvrir qu’on lui a livré de nouveaux masques de protection contre le coronavirus. Un par personne habitant le foyer, comme lors de la précédente distribution, aux alentours du déconfinement lundi 11 mai.

Le masque blanc de Barral n’inspira pas confiance. Il est pourtant efficace (doc remis)

La lettre qui les accompagne indique que ces masques sont issus d’une « collaboration » entre la Ville de Strasbourg, l’Eurométropole, le Département du Bas-Rhin et l’État. Mais en ouvrant l’enveloppe, Pauline déchante :

« Ceux-là n’ont pas l’air d’être en tissu. J’ai d’abord pensé qu’ils étaient jetables, ce qui aurait été absurde. Puis j’ai lu dans le mot accompagnant la livraison qu’ils étaient lavables 30 fois… Mais vu comme ils sont fins, j’ai peur qu’ils se dissolvent dans l’eau chaude et abîment ma machine à laver. »

Même sentiment chez Sandrine, habitante du quartier de l’Elsau : « Ce sont des masques en papier, ni plus ni moins ! » Elle est d’autant plus déçue que ses voisins ont reçu, à la même heure, des masques en tissu bleus identiques à ceux envoyés juste après le déconfinement. « Incompréhensible », pour cette femme dont le fils retourne à l’école lundi : « Il aura besoin de masques résistants. Ceux de mai étaient très bien. »

Les masques blancs portent l’inscription « Barral » pour « Barrière Alsace. » Ils proviennent d’une nouvelle usine mise en place avec le Pôle textile Alsace à Rouffach, qui a démarré sa production le 4 mai dans les locaux de l’équipementier automobile Mahle Behr.

Tissés et assemblés en Alsace

Contactée, la responsable de la production de Barral, Sandrine Rosenzweig, garantit que « ce sont de très bons masques » :

« Ils sont de catégorie 1, certifiés Afnor et filtrent plus de 90% des particules. Ils peuvent donner l’impression d’être faits en papier mais ils sont fabriqués en tissu microfibres. Ils peuvent être lavés une trentaine de fois mais il vaut mieux les mettre dans un filet. Le mieux est de les savonner à la main et de les ébouillanter pendant une minute. »

La lettre qui accompagne ces masques ne fait aucune mention de cette efficacité. Sandrine Rosenzweig le regrette, « d’autant plus qu’il s’agit d’une production locale, avec du tissu de Colmar et des cordelettes de Guebwiller, assemblées à Rouffach et découpées à Cernay. »


#Alsace

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