La possibilité d’assouplir les expérimentations évoquée par Emmanuel Macron devant les maires de France a donné des idées à huit présidents de départements. Dans une tribune publiée dans Le Journal du Dimanche le 26 novembre, ces élus PS proposent d’expérimenter le revenu de base, « sans dogmatisme, sans certitudes ».
On rappelle le principe : une somme versée à tout citoyen, sans condition, ni contrôle. Ce pécule permet de subvenir aux premiers besoins, comme le logement ou l’alimentation pour plus facilement se concentrer sur ses passions, ses engagements, des études, un métier qui tient à cœur, etc.
Aussi appelé revenu de base, ce dispositif connait de nombreuses variantes, certaines très libérales (suppression totales des allocations et leurs organismes type Pôle emploi, CAF, etc.), d’autres plus redistributives (des allocations, par exemple pour les personnes handicapées ou au chômage, s’ajoutent au revenu de base).
« Pas le fossoyeur du travail »
Sommés de s’occuper des politiques de solidarité, ces responsables politiques y voient une version plus moderne du RSA, « qui échoue à vaincre la pauvreté, qui frappe près de 9 millions de personnes » :
« Le revenu de base n’est pas le fossoyeur de la valeur travail. Il est au contraire, pour celles et ceux qui passent à travers les mailles du filet de toutes les politiques publiques, une opportunité de reprendre le chemin de l’emploi. »
Le montant, ni les éventuelles conditions (le revenu universel est sensé être le même pour tous) ne sont pas évoquées à ce stade :
« Il y faut de la méthode. Étudier d’abord les bas revenus en France pour connaître plus finement les réalités sociales. Élaborer un modèle robuste, crédible scientifiquement, audacieux socialement et soutenable financièrement grâce à des micro-simulations. »
Et éventuellement le généraliser, si le dispositif s’avère efficace.
Mathieu Klein, partant
Dans le Grand Est, on retrouve le président de la Meurthe-et-Moselle en Lorraine, Mathieu Klein. Soutien de Manuel Valls lors des primaires, il n’avait pas lâché Benoît Hamon par la suite. À tel point qu’il reprend son idée-phare.
Une autre initiative, lancée entres autres par Europe Écologie Les Verts, vise à tirer au sort des citoyens en France pour tester un revenu de 1 000 euros par mois. A cinq jours de la fin de l’opération de crowdfunding, les fonds pour obtenir trois cobayes sont presque atteints.
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