« Pas besoin d’être en jupe pour se faire agresser », dénonce Marie Villien. La jeune strasbourgeoise a décidé au début du mois de ne plus se laisser faire. Avec sa collègue et amie Sophie Cambra, elles ont décidé d’organiser une marche samedi 24 octobre à 15h entre la place Kléber et la place de la République, en passant par le quai des Bateliers.
Cette mobilisation, soutenue par le collectif Ru’elles et l’association Pelpass, a pour objectif de revendiquer un « égal accès de toutes et tous à la ville ».
Selon Marie, cette marche n’est que « la partie émergée de l’iceberg » d’une mobilisation plus profonde. Le mouvement a lancé début octobre un appel à contributions sur la plateforme participative de la Ville de Strasbourg. Le 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, ces propositions seront remises aux pouvoirs publics locaux. Le mouvement plaide pour la mise en place de programmes éducatifs pour développer une culture de l’entraide. « Huit femmes sur dix ont été victimes de harcèlement de rue en France et seulement deux parmi elles ont reçu de l’aide », dénonce Marie.
Une marche qui n’est pas réservée qu’aux femmes. Pour Marie, « on peut tous, hommes et femmes, en jupe ou en jogging, être victime de harcèlement de rue. »
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