Marche blanche mercredi en hommage à Mireille Schmitt

Des professionnels de la santé donnent rendez-vous mercredi 20 août pour une « marche blanche » qui débutera à 14h devant la résidence sociale Metzgerau à Strasbourg. Vêtus de blanc et munis d’une fleur blanche, les participants veulent avec cette action rendre hommage à Mireille Schmitt, l’infirmière abattue par un patient à Strasbourg en juillet.

Depuis cet assassinat, plusieurs autres agressions sur des professionnels de la santé ont eu lieu en France. Le 24 juillet, dans un quartier de Toulouse, une infirmière libérale qui sortait de chez l’un de ses patients a été rouée de coups par un groupe d’individus cagoulés qui voulaient s’emparer de son scooter. Le 28 juillet à Montpellier, une autre se fait agresser et voler sa voiture. À Menton, deux agressions d’infirmières libérales en un mois.

Marie-Hélène Gerber, présidente du conseil départemental de l’Ordre des infirmiers du Bas-Rhin explique la situation à risque dans laquelle la profession se trouve:

« Partout en France, les professionnels de santé font face à des violences de plus en plus graves, les pouvoirs publics doivent réagir. »

Briser le silence

C’est surtout le silence des pouvoirs publics qui révolte l’ONI, l’ordre national des infirmiers, surtout après le drame de Strasbourg. Sur Twitter, sous le hashtag #MarisolMaTuée la ministre est très critiquée par les personnes qui se demandent pourquoi personne ne parle de l’infirmière de Strasbourg et des autres agressions.

Le syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux s’indigne au lendemain de l’assassinat survenu dans la résidence sociale Metzgerau: 

« Cet événement révèle de nouveau le malaise grandissant de la profession infirmière libérale face à l’insécurité dont elle est victime. Seuls professionnels du monde médical et paramédical à être soumis de par la loi à la continuité des soins, 24h/24h et 7j/7j, les infirmières et infirmiers libéraux exercent en très grande majorité directement au domicile de leurs patients. Et ce, sans protection, de nuit comme de jour, auprès de tous types de patients y compris psychiatriques, et dans tous les quartiers, même les plus difficiles. Cependant, en cas d’agression, le soutien qu’ils reçoivent de leurs autorités de tutelle ou des médias n’est jamais à la hauteur de ce qui s’exprime lorsque la violence touche un fonctionnaire de police, un médecin, un enseignant ou un cheminot. »

L’ONI propose d’adresser un message à la famille de la défunte via leur site . De même, de nombreuses personnes font entendre leurs voix sur la toile. Les messages de soutien mais aussi d’indignation sont nombreux.