Pour les responsables du supermarché Match, dans le quartier de la Robertsau à Strasbourg, il n’y a aucune différence entre leur commerce de plus de 2 000 m² et les épiceries de quartier. Ils peuvent s’appuyer sur l’arrêté municipal pris en juin 2013 par le maire de Strasbourg, Roland Ries, qui autorise les commerces d’alimentation à ouvrir trois heures le dimanche matin.
Cet arrêté avait été pris à la suite d’une action de l’Inspection du travail contre une série de supérettes de quartier qui tentaient de contourner la loi à Strasbourg. Le texte visait donc ces supérettes et épiceries de quartier mais l’arrêté n’a pas limité la surface maximale de vente, préférant laisser cette question aux accords interprofessionnels.
Au final, cette question n’a pas été tranchée non plus par les syndicats, ce qui permet aux responsables de Match de penser qu’ils peuvent ouvrir leur supermarché dès dimanche 21 août. Mais les syndicats ne sont pas d’accord et ont engagé plusieurs actions juridiques contre plusieurs ouvertures dominicales en Alsace. Une précédente ouverture le dimanche d’un supermarché Match à Niederbronn a d’ailleurs été annulée en 2015.
La CGT et la CFDT organisent dimanche 21 août un rassemblement pour protester contre cette ouverture dominicale, qui selon eux, met en danger l’équilibre entre le temps « consacré à la vie familiale, culturelle, sociale et associative et le « temps consacré au travail et à la consommation. »
Pas sûr cependant que les syndicats soient suivis par les employés du supermarché. Les heures travaillées le dimanche sont payées 150% et sont récupérées.
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