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Manger équilibré, bio et zéro déchet : mes adresses à Strasbourg

Voilà déjà 5 mois que je n’achète plus aucun produit alimentaire emballé dans du plastique. Et que je fuis, par voie de conséquence, les grandes surfaces de distribution, super- et hyper- de tous poils. Pour autant, ma famille de deux adultes et deux enfants n’est pas encore morte de faim. Voici mes adresses pour manger équilibré, bio et ZD à Strasbourg.

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Pour mémoire, je vous racontais en septembre que nous entamions, ma petite famille et moi, une année « sans objet et sans déchet », pendant laquelle nous n’achetons que des produits alimentaires sans emballage en plastique – occasionnellement, le verre recyclable et le papier kraft compostable sont acceptés. Nous racontons nos aventures sur notre blog SOSD et rencontrons régulièrement des Strasbourgeois pour échanger sur notre expérience et délivrer quelques conseils, références et adresses utiles. Parmi eux, ceux concernant nos lieux d’approvisionnement alimentaire reviennent souvent.

Les raisons de ne plus fréquenter les grandes surfaces

Et pour cause, alors que les supermarchés sont les magasins les plus fréquentés des Français, il est quasiment impossible de trouver des produits non-transformés, bio et sans emballage dans les grandes surfaces d’alimentation. Carrefour, Auchan, Intermarché, Simply et consorts sont, de mon point de vue, à boycotter pour cette raison, comme pour bien d’autres, au premier rang desquelles :

  1. les produits qui y sont vendus sont en majorité (sur)emballés dans du plastique non-recyclable (barquettes, sachets, films alimentaires…) ou du polystyrène, dans les deux cas, des contenants à base d’hydrocarbures qui peuvent, sous certaines conditions (chaleur, gras…), migrer dans les aliments, miam !
  2. Les rares produits vendus en vrac ne sont généralement pas bio (or, consommer bio est primordial pour moi !). Au contraire, les fruits et légumes bio (mais rarement locaux) sont la plupart du temps emballés dans du plastique, avec pour objectif – un comble ! – de les différencier des produits cultivés avec pesticides,
  3. les préparations alimentaires proposées (plats préparés, charcuteries et fromages, céréales du petit déjeuner, sauces diverses, conserves, boissons…) contiennent toutes ou presque des additifs de synthèse et des sucres ajoutés que je refuse d’avaler et de faire avaler à mes enfants (pour s’en libérer, c’est le livre de Marion Thelliez qu’il faut lire !),
  4. ces grandes marques de distribution, avec les multinationales de l’agroalimentaire qui les approvisionnent, tondent la laine sur le dos des agriculteurs et des éleveurs, tirant les prix vers le bas et la qualité des aliments avec (sans compter les dégâts environnementaux que les pratiques nécessaires à cette course à l’échalote entrainent !),
  5. les produits d’hygiène (dont je me passe, même de papier toilettes) y sont pour leur grande majorité inutiles et nocifs,
  6. ces géants de la distribution exploitent leurs salariés, soumis à des rythmes intenables et à un management inhumain, voire les remplacent par des caisses automatiques. Le progrès est en marche !

Incontournable : les nombreux marchés de Strasbourg

Bref. Retour sur le plancher des vaches. Ou vais-je donc me fournir pour continuer à me nourrir ? Au marché d’abord, bien sûr. Alors que le marché constitue pour beaucoup un lieu d’approvisionnement d’appoint pour les courses alimentaires, c’est là que nous effectuons la majorité de nos achats. Habitante de la Robertsau, je fréquente le marché du quartier le samedi matin (principalement l’étal de La Coccinelle et celui de la charmante Nathalie, qui propose des produits bio à la revente), mais également le marché de la Marne le mardi matin. Quand je travaille ce jour-là, je me rabats exceptionnellement sur le marché de l’Esplanade le lundi (très peu d’offre et aucun maraichers bio), de la place Broglie le mercredi ou de la Robertsau le jeudi. Consultez tous les emplacements, jours et horaires de marchés à Strasbourg.

Là, j’achète des fruits et légumes, glissés directement dans mon panier ou dans des sacs en tissu. Je me fournis également en poisson, œufs, fromage, condiments et épices (olives, tomates séchées, champignons, ail, gingembre et curcuma frais…), ou oléagineux et fruits secs (amandes, raisons secs, etc.). A la Marne, je trouve également, sur le stand de la ferme Durr, du beurre à la coupe ou de la volaille, et chez l’un des fromagers, des ravioles artisanales ou du fromage blanc. Progressivement, j’ai sélectionné les producteurs et commerçants qui ne me mettent pas trop de bâtons dans les roues et jouent le jeu du zéro déchet. Ce qui n’est pas toujours allé sans quelques grincements de dents

Alimentation ZD (Photo MH / Rue89 Strasbourg)

Magasins bio, de proximité ou de vrac

Outre les marchés, je fréquente trois types d’établissements :

  1. les petites et moyennes surfaces bio, pour le sec (riz et pâtes complètes, quinoa, légumineuses, fruits secs…), les huiles, les conserves de sardines, maquereaux et autres, les purées d’oléagineux, etc. : Naturalia à la cité Rotterdam ou à Schiltigheim, même si j’y vais le moins souvent possible – c’est une marque Monoprix, aux produits standardisés -, Biocoop aux Halles, BioClaire à la Robertsau, pour l’eau Celtic en bouteille en verre consignée notamment, Côté Nature à Illkirch…
  2. Les commerces de proximité : poissonnier, boucher (rarement), chocolatier (plus maintenant), boulanger (où j’achète ma farine et ma levure dans des bocaux en verre)…
  3. Les magasins spécialisés dans le zéro déchet : Day by Day à Neudorf, Le Bocal à la Krutenau. Je vais rarement dans ces boutiques, par manque de temps et de praticité, mais leur offre, notamment en produits d’hygiène ZD, est très intéressante.

« Le temps, c’est de l’argent »… ou c’est de la santé et de l’écologie !

Notre démarche bio et ZD, à rebours des idées reçues, a de nombreux avantages :

  1. elle ne nous coûte pas plus cher qu’avant, puisque nous n’achetons que ce dont nous avons vraiment besoin,
  2. elle nous permet de limiter drastiquement le gaspillage alimentaire (un tiers de ce que vous achetez part à la poubelle !) notamment parce que nous n’avons pas à déplorer d’aliments oubliés au fond du frigo et que rien de ce que nous achetons n’a de date limite de consommation à dépasser,
  3. elle nous permet de manger équilibré et bio, sans sucre et sel ajoutés (notre santé nous dit merci), tout en favorisant l’économie locale et le lien avec nos commerçants. Si vous ne me croyez pas, je vous laisse apprécier la discussion, souvent positive, qui s’engagera avec votre (vrai) boulanger de quartier quand vous lui apporterez votre bocal en verre pour y mettre un peu de farine. Sans compter le sketch de la caisse enregistreuse, où il n’existe aucun bouton pour « tiper » le kilo de la dite farine !

Alors, bien sûr, la mise en route de ce système de courses prend un peu de temps. Mais chez nous, ce cap est largement dépassé. Reste que l’alimentation est au centre de nos achats (nous ne consommons rien d’autre toute cette année !), une place que notre « nourriture », au sens noble du terme, gagne à reprendre, pour notre santé à tous, comme pour – lieu commun ? – celle de la planète qui nous fait vivre.


#agriculture

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