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L’université de Strasbourg vient d’entrer dans le top 100 du classement de Shanghai, à la 97e place. Le classement de Shangaï vise à référencer les universités mondiales et à leur attribuer des notes, en réflexion de la qualité des enseignements qu’elles dispensent. Mais ce classement est très contesté, car il s’appuie sur des critères taillées pour le monde anglo-saxon, notamment la notoriété des professeurs.
En 2012, le président de l’Université de Strasbourg Alain Beretz avait déjà dit à Rue89 Strasbourg tout le mal qu’il pensait de ce classement, et s’étonnait que le prix Nobel attribué en 2011 au biologiste Jules Hoffmann n’ait pas fait progresser son établissement. Voilà qui est chose faite en 2013, mais pour Alain Beretz, cité par Les Echos, rien n’a changé :
« On est très contents de remonter dans le classement de Shanghai, mais l’université n’a pas changé d’une année sur l’autre, confie-t-il. Notre évolution est la preuve, s’il en fallait une, que ces classements ne valent rien. La science n’évolue pas comme ça, de manière aussi radicale. Nous travaillons sur des périodes très longues. Ce bond que fait notre université est la preuve de l’inepsie technique des classements. »
Et bim. Pour le président de l’université, qui accueille chaque année plus de 44 000 étudiants, ce classement, comme son avatar européen U-Multirank, ont des effets pervers sur les établissements suivis, qui peuvent être tentés de changer leurs politiques et leurs choix pour complaire aux critères.
Aller plus loin
Sur Rue89 Strasbourg : L’Université de Strasbourg ignore le classement de Shangaï
Sur le Figaro : Les secrets du classement de Shanghaï
Sur Shangaï Ranking : L’historique de l’Université de Strasbourg
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