Jeudi 9 novembre, quand je suis arrivée au Camionneur, il y avait déjà pas mal de monde. À l’entrée, j’ai demandé du feu à une maman venue avec sa fille de 11 ans environ. Et je trouve ça chouette, quand on emmène ses enfants à des concerts. J’ai hâte de pouvoir y aller avec les miens ! En tous cas, ça donne déjà une bonne idée de l’ambiance de la soirée : détendue et avec des gens souriants. D’ailleurs, à l’intérieur, tout le monde avait le smile, avec plus ou moins de barbe et plus ou moins de tatouages. J’ai repéré quelques jolies filles aussi. Faut bien s’occuper en attendant que le concert commence !
D’ailleurs c’est parti, voilà Lullabies qui monte sur scène. Je suis pas mal leur actualité mais c’est la première fois que je les vois en live et j’étais vraiment contente à cette idée. J’aime bien l’univers de ce groupe rock, une atmosphère un peu sombre, avec des mélodies très travaillées empreintes de poésie.
Une belle énergie, entre pop et rock
J’ai été charmée par l’énergie que Lullabies développait sur scène. Ils ont libéré une belle puissance au fil du concert, alternant toujours les moments plus rock avec ceux plus doux et mélancoliques, sans oublier quelques passages plus pop. Quand les premières notes de Shelter, musique de leur premier clip, ont retenti, le public a poussé un cri de joie. C’était un bon petit concert et je tiens vraiment à applaudir ce quatuor pour son énergie passionnée.
Viens le moment de l’interview. Les membres de Lullabies m’ont retrouvé dans un petit coin de la salle pendant que Lost Bastards commençait à jouer. Pas très pratique en fait, parce qu’on ne s’entendait pas du tout alors les musiciens ont été forcés de se coller contre moi et de me crier les réponses dans les oreilles. C’était très intime et presque sexy comme moment.
Lullabies, c’est un groupe qui a vu le jour en 2011. En 2012, il ont fait une pause de plus d’un an puis, après quelques changements de line-up, ils se sont remis à répéter en 2014, plus motivés que jamais.
Des influences bien variées
Je les interroge sur leurs influences qui sont assez variées comme me l’explique Anthony le chanteur :
« Paul et moi avons pour premières influences Muse, Radiohead, Sigur Ros ou encore Queen of the Stone Age. Quentin est pour sa part plus fan de metal et de punk hardcore même s’il a des goûts très variés puisqu’il apprécie aussi le rap. Paul, en grand mélomane, écoute vraiment de tout. Mais on pourrait aussi te citer les Foo Fighters et Biffy Clyro. On vient d’horizons très variés en fait, et surtout nos goûts évoluent au fil des années. Ça se ressent d’ailleurs dans Lullabies puisqu’en fonction des musiques qui nous parlent notre façon de jouer ou de chanter va en être modifiée. C’est quelque chose qu’on aime, on ne souhaite pas être figé, faire tout le temps la même chose. »
Qualifiée tantôt de pop rock, tantôt de rock alternatif, leur musique est en tous cas très riche, charmeuse et profonde. Leurs paroles, délicates et mélancoliques, évoquent le rêve et l’inconscient.
Quentin, le bassiste, précise :
« C’est Anthony qui écrit les paroles. Il évoque plusieurs situations auxquelles tout le monde peut s’identifier. On ne voulait pas d’un côté trop autobiographe mais vraiment que ses textes puisent parler à ceux qui nous écoutent. Le public doit pouvoir s’approprier nos morceaux. Mais ce qui compte surtout à nos yeux, ce sont les mélodies. »
Une grosse envie de jouer !
Je leur demande justement comment se passe l’écriture d’un morceau, Paul-François, le batteur, me répond :
« Anthony vient avec une idée et on en discute, on voit ce qu’on peut améliorer, ce qu’on a envie de changer. On modifie et on construit ensemble, chacun amène sa touche et c’est assez génial ! »
Après un premier EP, Lullabies, sorti en avril 2017, le groupe a enchaîné avec un premier clip, Shelter, encore tout frais et vraiment très beau. Je les questionne un peu à ce sujet car, dans la vidéo (voir ci-dessus), aucun membre du groupe n’apparaît :
« Alors déjà tu te trompes, on voit à un moment notre chanteur, mais il faut le trouver ! On ne t’en dira pas plus ! Et sinon c’est vrai qu’on ne voulait pas d’un clip où on nous voit en train de jouer, ça ne nous plaisait pas. En tous cas, on avait envie de quelque chose d’assez sombre et mélancolique, que ça corresponde à Lullabies. On avait l’idée d’une personne seule sur une route à qui il arrive plein de péripéties. »
Afin de finir l’interview, je les questionne sur leurs projets et c’est Paul, guitariste, qui me répond :
« Pour l’instant on va déjà faire des dates. On a vraiment envie de jouer ! Mais bien sûr dès le début de l’année prochaine on va commencer à travailler sur notre deuxième EP… Et puis on repartira en tournée ! »
D’ailleurs, si le 18 novembre t’es dans le coin de Colmar, tu pourras les voir en concert à l’Entracte !
Lost Bastards envoie du lourd
Je fais une petite bise à chacun d’eux pour les remercier chaudement de m’avoir accordé un peu de leur temps et je me faufile dans le public pour apercevoir Lost Bastards sur scène.
J’avais déjà entendu parler de ce groupe en voyant l’annonce de la sortie de leur premier album, Face The Sun. J’ai été assez impressionnée par leur performance sur scène. Franchement, ils envoient du lourd. Les musiciens sont très doués, le chanteur à une voix puissante. C’est propre, maîtrisé, avec un côté quand même sauvage que j’ai trouvé très séduisant. En plus, ils se donnent à fond sur scène et ces beaux gosses ont un sacré charisme.
Leur son, c’est du bon rock qui fait bouger la tête et secouer les hanches, avec des petites notes mélancoliques parsemées ici et là qui amènent un charme fou à l’ensemble. Le public était bien motivé et toujours aussi souriant. Tu l’auras compris, je valide ce très bon groupe. D’ailleurs tu pourras les voir au Millénium à Haguenau le 16 décembre.
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