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Les syndicats des finances publiques mobilisés contre les fermetures d’établissements

Alors que 30 postes de fonctionnaires disparaîtront en 2023 dans le Bas-Rhin, l’intersyndicale de la Direction Générale des Finances publiques (DGFiP) dénonce l’affaiblissement du service public. Entre 2021 et 2023, 25 offres de services ont été supprimées dans le département.

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Un service public qui se raréfie. Le comité social d’administration local de la Direction Générale des Finances publiques se tenait ce mardi 10 janvier. Le but : aborder la question des suppressions d’emplois. Un rendez-vous qu’a boycotté l’intersyndicale de l’institution. Une manière d’alerter sur les fermetures régulières d’établissements publics ces deux dernières années. Au nombre de 25, elles touchent trois types de service sur le territoire :

  • 17 trésoreries : Villé, Barr, Marckolsheim, Truchtersheim, Wasselonne, Obernai, Molsheim, Illkirch, Seltz, Drusenheim, Schiltigheim, Brumath, Schirmeck, Soultz, Niederbronn, Wissembourg, Bouxwiller
  • 5 services des impôts des particuliers : Erstein, Molsheim, Illkirch, Schiltigheim, Haguenau et Sarre-Union
  • 3 services des impôts des entreprises : Sélestat, Schiltigheim et Saverne.
Alors que 25 établissements de la DGFiP du Bas-Rhin ont fermé leurs portes depuis 2021, les syndicats alertent sur une dégradation du service public (Photo Rue89 Strasbourg).

Si les structures concernées sont incorporées à d’autres établissements, le problème d’un accès de proximité aux services se pose. En effet, avec ces fermetures, la présence physique de la DGFiP est maintenue dans seulement dix villes du Bas-Rhin. « Mais jamais pour l’ensemble de ces missions », souligne José-Luis Pereira, responsable départemental FO DGFiP 67. Il ajoute :

« Nous, les syndicats, considérons qu’il y a des personnes en situation de fracture électronique qui sont obligées de se déplacer. »

Pas d’émotion quand on supprime un poste de contrôleur des finances publiques

Ces changements résultent d’une volonté de réduire le nombre de fonctionnaires d’État dans les institutions. Une stratégie dont la DGFiP est la cible idéale, d’après les syndicats. D’une part en raison de son nombre important de fonctionnaires, mais aussi par la représentation négative de leurs fonctions.

« Supprimer un poste de fonctionnaire infirmier, c’est difficile. Cependant, il n’y a pas la même émotion du citoyen quand disparaît un poste de contrôleur des finances publiques. »

José-Luis Pereira

En 2023, 30 suppressions d’emplois sont à prévoir. Elles concernent essentiellement des postes aujourd’hui vacants qui ne seront pas pourvus. « Nous ne sommes plus assez pour assurer les tâches qui nous incombent », alerte José-Luis Pereira. Depuis sa création en 2008, 473 suppressions d’emplois ont eu lieu à la DGFiP du Bas-Rhin.


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