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Les cités végétales pour l’an 2115 de Luc Schuiten, déjà visibles au Shadok

VIDÉO. – Luc Schuiten n’est pas un homme pressé. Architecte, il a fait du « biomimétisme » sa marque de fabrique, une technique qui consiste à s’approprier le savoir-faire de la nature pour l’intégrer dans la conception des bâtiments et de la ville. Et comme Luc Schuiten est un peu rêveur, il a imaginé Strasbourg en 2150. Un futur positif, à découvrir au Shadok, le centre des cultures numériques de Strasbourg dont ce sera la première exposition.

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Luc Schuiten propose une vision positive du futur : « il est temps de s’y mettre ». (Photo PF / Rue89 Strasbourg / cc)

Au XXIIe siècle, on aura trouvé le moyen de s’inspirer de la nature et il ne sera plus nécessaire de la détruire pour construire l’habitat. C’est en résumé la pensée de Luc Schuiten, architecte belge un peu rêveur qui était pendant un an en résidence à Strasbourg, à l’invitation du Shadok, le nouveau centre des cultures numériques de la ville, sur les docks Malraux.

Ce sera la première exposition de ce lieu voulu comme emblématique de la création numérique à Strasbourg. Aussi sa directrice, la sémillante Géraldine Farrage, a souhaité un artiste avec une vision de l’avenir :

« Le numérique, c’est un outil. Pas un but en soi. Alors on se propose de démarrer avec une page blanche et un crayon, et de réfléchir où on veut aller en tant que société grâce à cet outil qu’est le numérique. Comment on se l’approprie vers quels objectifs. La vision du futur de Luc Schuiten nous est apparue comme inspirante, pour tous les créateurs d’aujourd’hui. C’est un bon point de départ. »

Une vue de Strasbourg en 2115 ? (Photo PF / Rue89 Strasbourg / cc)

Car avec ses « habitarbres », « tricyclopolitains », « tramodulaire », « ornitoplanes » ou « chenillards », la ville de l’an 2115 de Luc Schuiten fait envie : plus de pollution puisqu’en copiant comment un coquillage construit sa coque, on capture le dioxyde de carbone au lieu d’en produire et on dispose d’un mur solide qui en plus, résiste à tous les bouleversements climatiques.

La révolution de la construction biomimétique

Pour Luc Schuiten, l’humanité est à l’aube d’une révolution majeure, qu’il appelle la construction « biomimétique » :

Du coup, l’architecte-artiste a rassemblé une bonne partie de ses dessins et de ses maquettes pour cette exposition, qui propose par exemple de voir comment une rue peut évoluer de 1850 à 2150, et même à quoi pourrait ressembler le Strasbourg apaisé du futur. Lors de sa résidence, Luc Schuiten a évidemment travaillé sur la capitale alsacienne, offrant même une solution pour la seconde flèche pour la Cathédrale, étant donné que le biomimétisme, qui a tous les atouts, permettra de construire solide, transparent et léger !

On ira dormir perchés dans des arbres, et ce en mai 2015 ! (Photo PF / Rue89 Strasbourg / cc)

Mais il a également planché sur des modes de déplacements innovants et sur des nids perchés dans les arbres. Certains de ses projets, comme le tricyclopolitain, un vélo à assistance électrique pour trois personnes, pourraient voir le jour. Luc Schuiten a également redessiné le portail du Shadok, en proposant une structure en bambous, agrémentée de lumières rouges qui feront penser à un cœur qui bat, histoire de montrer que c’est au Shadok que ça pulse.

Shanghaï, polluée en 2015 (à gauche), apaisée en 2115 (Photo PF / Rue89 Strasbourg / cc)

Y aller

Le Shadok sera inauguré les 10 et 11 avril et l’exposition Cités Végétales 2115 sera visible jusqu’au 7 juin. Il reste néanmoins quelques places pour voir l’exposition avant son ouverture officielle, en réservant un créneau du 28 mars au 4 avril sur le site du Shadok.


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