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The Lemon Twigs dimanche soir : les frères D’Addario prêts à faire danser la Laiterie

Auteurs de Go To School, un concept album rock racontant l’histoire d’un chimpanzé au lycée, The Lemon Twigs est de passage à Strasbourg. Pour tous les amoureux des 70s, de rock, d’énergie et de claque musicale, c’est à La Laiterie que ça se passera dimanche soir.

Son

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Ils ont à peine la vingtaine et sont déjà les auteurs d’un opéra-rock tendance comédie musicale. Eux, ce sont Michael et Adam D’Addario. Considérés comme des petits génies du rock depuis 2016 et la sortie de leur premier album Do Hollywood, ils sont difficiles à cataloguer dans l’industrie musicale actuelle. Déjà comédiens à Broadway et multi-instrumentistes dès leur plus jeune âge grâce à leur père, ils font fi de des conventions et avancent à leur guise sur leur chemin. Et le moins que l’on puisse dire est que cet itinéraire est passionnant.

Une jeunesse amoureuse du passé

Qui, à 20 ans, peut en effet se targuer d’enregistrer un album sur un chimpanzé nommé Shane traversant la difficile période du lycée, le tout avec les techniques à l’ancienne ? Voilà le pari qu’ont tenu ces deux grands amoureux du son de l’époque. Go To School, sorti en 2018, est un disque d’une heure, multipliant cordes, chœurs et titres brillants. Aucun synthé, aucun son digital, rien que du pur et de la bande, à l’image de leurs idoles de l’époque, The Beach Boys et The Beatles. Le tout, produit par eux-mêmes.

Pourtant, ce n’était pas les producteurs de génie qui manquaient dans leur entourage, puisque Todd Rundgren (producteur entre autres de Patti Smith, Hall & Oates, New York Dolls…) incarne le père du chimpanzé Shane sur l’album. Mais il était inconcevable pour eux de ne pas imprimer leur identité tout au long de cet album. Une manière de comprendre un peu mieux le niveau d’exigence de Brian et Michael D’Addario.

Car ces deux frères détonnent dans le paysage actuel par cette exigence inouïe et revendiquée, pour un son comme on n’en fait plus. Rien n’est vraiment laissé au hasard, jusque sur scène, où la complémentarité du duo explose en une fête jouissive de guitares, le tout dans une ambiance glamour et baroque à souhait. Pantalon pattes d’éph’, chemise largement ouverte, cheveux longs, attitude survoltée…

Certains reprochent au groupe de ne finalement rien inventer qui n’aurait déjà été fait dans les années 1970. Ceux qui ont assisté à leurs concerts savent que c’est justement bien là toute la force de The Lemon Twigs. Faire en 2019 ce que peu de groupes sont capables de faire depuis près de 50 ans : du rock, sans complexe, avec toute l’impertinence de la vingtaine et une ambition démesurée. Et tant mieux si on pense tenir là les dignes descendants de Queen.


#concerts

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