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Le Racing en hibernation

Se déplacer pour suivre son équipe contient toujours son lot d’anecdotes et de surprises, mais aussi de désillusions. A Pontarlier hier, le Racing s’est une nouvelle fois montré incapable de l’emporter, enchaînant un troisième match nul d’affilée. Au-delà du résultat, c’est la prestation indigente des gars en bleu qui me reste sur l’estomac.

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Le stade Paul Robbe, à Pontarlier

Il est midi ce samedi quand notre car de supporters, bondé, s’élance de la Meinau en direction du Haut-Doubs. Le soleil est de la partie, les humeurs sont printanières, mais je n’en oublie pas pour autant ma grosse veste : Pontarlier, c’est 800 mètres d’altitude et on risque sérieusement de se les geler. Aujourd’hui, l’évènement se situe autour d’Anaïs, supportrice inconditionnelle, qui fête un anniversaire tant particulier qu’exceptionnel : dix ans sans n’avoir raté aucun match officiel. Dix années de passion absolue, à domicile comme à l’extérieur. Pour célébrer l’exploit, c’est tout le bus qui se met à trinquer ; merci à elle pour l’apéro !

16h45 : on débarque sur place avec une bonne heure d’avance. L’occasion pour quelques ultras de démarrer l’échauffement et d’offrir un peu de rêve à l’équipe féminine locale des moins de 19 ans, qui affronte Jura-Nord sur un terrain annexe. Une petite ambiance en bonne et due forme : chants, drapeaux et encouragements, le tout agrémenté de quelques blagues potache. Toujours est-il que les sourires des demoiselles indiquent que la prestation a été remarquée et peut-être même appréciée. Moment sympa en tous cas.

L’accueil a parfois de quoi surprendre

17h15 : la récréation est terminée et il est temps d’entrer au stade. Un stade amateur classique, composé d’une tribune assise, d’une main courante, d’un clubhouse et bien-sûr de l’incontournable buvette. A priori tout est réuni pour passer un bon moment de foot populaire, sauf que l’accueil a parfois de quoi surprendre. On semble se méfier de nous, de cette « horde » de supporters. Dans un premier temps, on nous refuse l’accès à un angle de la tribune, sous prétexte d’un arrivage imminent d’invités, partenaires ou que sais-je. Sur nos billets figure pourtant ladite mention « tribune ». Finalement, le service de sécurité se résigne et nous prenons place. A 18h pétantes, le match peut débuter.

A la mi-temps, je subis une drôle d’interaction. Alors que je descends à la buvette, un mec du club de Pontarlier m’interpelle pour me suggérer, à moi et à mes collègues supporters, de ne pas créer d’incidents en fin de rencontre, craignant peut-être la réédition du drame du Heysel. Sans doute le pauvre homme s’est-t-il trop gavé de reportages sur le hooliganisme. Etait-ce une provocation ou une réelle inquiétude ? J’en suis resté tout pantois et ai passé mon chemin. J’aurai peut-être dû lui parler des bénévoles de Chaumont qui, eux, avaient su nous recevoir en toute bienveillance et décontraction.

Un résultat nul qui tient du miracle

Et le match dans l’histoire ? Score final 2-2. Heureusement que je ne rédige pas ces lignes à chaud. Une bonne nuit de sommeil m’a légèrement apaisé. Ce samedi, les Strasbourgeois nous ont offert une parodie de football. Incapables d’aligner quatre passes de toute la rencontre, ce résultat nul tient tout bonnement du miracle. Je ne m’explique pas ce non-match. Sur les gradins, je suis consterné, abasourdi. En colère aussi. Pontarlier n’a rien d’une équipe de peintres, mais se laisser dominer ainsi est incompréhensible. Nos deux buts sont inscrits suite à des corners, tandis que la stratégie s’est résumée à user et abuser de longs ballons. Tout simplement indigent.

Après Jarville et Thaon-les-Vosges, le RCS aligne à Pontarlier un troisième match sans victoire (trois nuls consécutifs). A la lumière de ces dernières prestations, on peut désormais craindre de l’issue de cette saison, étant donné qu’une seule équipe du championnat sera autorisée à monter de CFA2 en CFA. Si pour l’heure le Racing demeure positionné aux avant-postes, Pontarlier s’affirme maintenant comme un concurrent sérieux, en plus de Vesoul qui s’accrochera probablement jusqu’au bout.

A consulter : le classement de la CFA2

Voir également le match en « grand format »

Par Laurent Haberkorn et Karim Bouaïn

Prochain match : samedi 17 mars à 16h, le Racing se déplace à Steinselz


Le football est ma religion, le Racing ma confession. Je ne suis pas baptisé, si ce n’est à la sueur de mes premières émotions de supporter. Déjà 20 ans que ça dure et ce n’est pas prêt de s’arrêter…

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