Dimanche soir, le Conseil d’État a demandé à la préfecture de préciser son arrêté du 28 août, obligeant au port du masque, notamment en délimitant des zones de forte densité.
Selon l’analyse de la préfecture du Bas-Rhin de la décision de la juridiction suprême en droit administratif, une ville entière peut être considérée comme une zone à forte densité de population. Lors d’une conférence de presse lundi en fin d’après-midi, la préfète a indiqué que ses services allaient publier un nouvel arrêté reprenant les termes de celui du 28 août sur l’ensemble du territoire de la commune de Strasbourg, soit une obligation de porter le masque à l’extérieur, partout, tout le temps.
Dans un communiqué diffusé quelques minutes avant la conférence de presse de la préfecture, la maire (EELV) de Strasbourg, Jeanne Barseghian, a regretté « l’imposition du masque sur l’ensemble du territoire national de manière uniforme » et a demandé à la préfète de ménager aux Strasbourgeois « des aires de respiration (…) lors de la pratique d’activités de plein air et de nature, notamment dans les parcs, jardins et espaces verts. » Interrogée à ce sujet, la préfète a répondu par la négative, arguant des dispositions fixées par l’ordonnance du Conseil d’État.
Un arrêté par ville
D’autres arrêtés ont été publiés pour préciser l’obligation de porter le masque dans les 12 communes du Bas-Rhin de plus de 10 000 habitants. À Schiltigheim et Bischheim, où la situation sanitaire est « préoccupante » selon l’Agence régionale de santé (ARS), l’ensemble du ban communal est concerné, sauf les parcs et jardins.
Dans les autres villes du Bas-Rhin (Illkirch-Graffenstaden, Lingolsheim, Ostwald, Hoenheim, Haguenau, Sélestat, Bischwiller, Obernai, Saverne et Erstein), des périmètres ont été définis avec les maires autour des zones les plus fréquentées, notamment les centre-villes.
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