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Le point de non-retour

Ce samedi à Sarre-Union, le Racing a une nouvelle fois été ridicule : défaite 1-0 face au dernier du classement. Les matches s’enchaînent mais le marasme perdure. On touche désormais clairement le fond et il est à présent temps de changer d’entraîneur. Billet d’opinion.

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Déjà battu à la Meinau il y a une semaine, le Racing a été dominé hier par le très modeste US Sarre-Union (Photo : Racingstub)

Autant le dire tout de suite, ce billet ne comportera peut-être pas la prise de recul habituelle. Je viens de me lever en ce dimanche matin et la veille a été dure d’un point de vue footballistique. Le Racing a subi une nouvelle humiliation, tandis qu’en Italie le Torino s’est incliné contre la Juventus. Seul lot de consolation : l’Union Berlin a battu Bochum en D2 allemande et se hisse à la huitième place du classement. Mon club est et restera toujours le Racing, mais ces quelques préférences secondaires me permettent de me décentrer épisodiquement du rude panorama local.

Buckenum 1, Strossburi 0

Le match d’hier sinon. Intelligemment le coup d’envoi fut donné à 15h pour plus de luminosité et quelques degrés en plus. Il faisait froid mais le ciel était clair, avec de belles teintes orangées sur les coups de 16h30. Pour l’US Sarre-Union, c’est bien-sûr le match de l’année et du coup on pète le record de vente de saucisses blanches. Le stade, c’est aussi une expérience gastronomique et il faut ici saluer la qualité des sandwiches proposés (avec du vrai pain). Il y a du monde mais l’ambiance est loin d’être survoltée.

Je passe sur le match : Buckenum 1, Strossburi 0. Merci, de rien. Pour celles et ceux qui voudraient visualiser l’étendue du désastre, je renvoie au résumé vidéo ci-dessous des Supporters Associés, Karim et Laurent. La victoire des locaux est méritée, tant les Racingmen ont été inexistants. Baissez le rideau et rentrez chez vous braves supporters, votre club vient de se faire balader par le modeste club d’une modeste bourgade de 3000 habitants (qui de surcroît ne possède pas de gare SNCF) et qui n’avait pas gagné en championnat depuis le mois d’août ! Chapeau les artistes.

Le néant total

Reprenons nos esprits et ne versons pas dans l’amertume stérile. Cela dit, ce n’est plus le moment de manier l’euphémisme. Parlons clairement, parlons franchement. L’équipe ne ressemble à rien. Tactiquement c’est le néant total : aucun jeu, aucun mouvement, le RCS ne se crée quasiment aucune occasion, y compris donc face à la lanterne rouge. Dans mon dernier billet, je plaidais pour un autre module tactique, pour un peu de créativité footballistique en somme. Quitte à se planter, tentons au moins quelque chose ! Que dalle.

Il y a une semaine (le 24/11), le Racing perdait à domicile 2-0 contre Yzeure. L’état d’urgence était dès lors soi-disant décrété. Pour aller défier Sarre-Union, on nous avait promis du changement : le brassard de capitaine qui échoit à Sikimic, la réintégration de Modeste en défense centrale (que j’approuve pour le coup), Golliard milieu de terrain et la mise au banc de Sichi et Pinaud (pourtant pas les moins doués balle au pied). Saupoudrez ça avec une petite réunion de crise et vous pouviez espérer qu’un semblant de révolte ait lieu. De l’esbroufe, malheureusement.

Yzeure et Sarre-Union, deux camouflets

Humainement, je n’ai rien contre l’entraîneur, François Keller, un bougre tout à fait avenant et sympathique. Cela dit, force est de constater qu’il est incapable de trouver quelconque solution pour relancer la machine. Bilan après 13 journées : 4 victoires, 6 nuls et 3 défaites. Il y a trois semaines, j’avais fustigé le bilan insuffisant d’alors (après 11 matches), auquel s’est ajouté depuis les deux camouflets d’Yzeure et Sarre-Union. J’avais naïvement espéré que le RCS passe en mode « rouleau compresseur », mais c’est le contraire qui s’est produit avec ces deux revers.

Notons que les difficultés actuelles du Racing n’ont cependant rien de conjoncturel. Ce n’est pas une histoire de mauvaise passe ou de malchance passagère. De mon point de vue, le RCS de la saison dernière s’était déjà globalement montré souffreteux et peu ambitieux dans le jeu. Sans rage particulière, sans désir de se transcender. Petit bras en somme. D’une certaine manière, la première place en CFA2 était sans doute un leurre, tant l’adversité était inconséquente. Nonobstant sa supériorité sur le papier, le Racing semble à présent payer la note en CFA, où le niveau tactique et physique s’est quelque peu rehaussé.

Il y a urgence !

A mon sens, François Keller doit se retirer. Le Racing est à présent septième du classement, à sept longueurs de Mulhouse et Lyon-Duchère. L’écart avec la tête n’est pas encore rédhibitoire et c’est un petit miracle. Il faut à présent nommer un technicien capable d’exploiter au mieux le potentiel d’un effectif qui actuellement ne joue pas à 60% de ses capacités. Et qui surtout désespère ses plus fidèles supporters. Plus que jamais, il y a urgence  !


Le football est ma religion, le Racing ma confession. Je ne suis pas baptisé, si ce n’est à la sueur de mes premières émotions de supporter. Déjà 20 ans que ça dure et ce n’est pas prêt de s’arrêter…

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#François Keller

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