Buckenum 1, Strossburi 0
Le match d’hier sinon. Intelligemment le coup d’envoi fut donné à 15h pour plus de luminosité et quelques degrés en plus. Il faisait froid mais le ciel était clair, avec de belles teintes orangées sur les coups de 16h30. Pour l’US Sarre-Union, c’est bien-sûr le match de l’année et du coup on pète le record de vente de saucisses blanches. Le stade, c’est aussi une expérience gastronomique et il faut ici saluer la qualité des sandwiches proposés (avec du vrai pain). Il y a du monde mais l’ambiance est loin d’être survoltée.
Je passe sur le match : Buckenum 1, Strossburi 0. Merci, de rien. Pour celles et ceux qui voudraient visualiser l’étendue du désastre, je renvoie au résumé vidéo ci-dessous des Supporters Associés, Karim et Laurent. La victoire des locaux est méritée, tant les Racingmen ont été inexistants. Baissez le rideau et rentrez chez vous braves supporters, votre club vient de se faire balader par le modeste club d’une modeste bourgade de 3000 habitants (qui de surcroît ne possède pas de gare SNCF) et qui n’avait pas gagné en championnat depuis le mois d’août ! Chapeau les artistes.
Le néant total
Reprenons nos esprits et ne versons pas dans l’amertume stérile. Cela dit, ce n’est plus le moment de manier l’euphémisme. Parlons clairement, parlons franchement. L’équipe ne ressemble à rien. Tactiquement c’est le néant total : aucun jeu, aucun mouvement, le RCS ne se crée quasiment aucune occasion, y compris donc face à la lanterne rouge. Dans mon dernier billet, je plaidais pour un autre module tactique, pour un peu de créativité footballistique en somme. Quitte à se planter, tentons au moins quelque chose ! Que dalle.
Il y a une semaine (le 24/11), le Racing perdait à domicile 2-0 contre Yzeure. L’état d’urgence était dès lors soi-disant décrété. Pour aller défier Sarre-Union, on nous avait promis du changement : le brassard de capitaine qui échoit à Sikimic, la réintégration de Modeste en défense centrale (que j’approuve pour le coup), Golliard milieu de terrain et la mise au banc de Sichi et Pinaud (pourtant pas les moins doués balle au pied). Saupoudrez ça avec une petite réunion de crise et vous pouviez espérer qu’un semblant de révolte ait lieu. De l’esbroufe, malheureusement.
Yzeure et Sarre-Union, deux camouflets
Humainement, je n’ai rien contre l’entraîneur, François Keller, un bougre tout à fait avenant et sympathique. Cela dit, force est de constater qu’il est incapable de trouver quelconque solution pour relancer la machine. Bilan après 13 journées : 4 victoires, 6 nuls et 3 défaites. Il y a trois semaines, j’avais fustigé le bilan insuffisant d’alors (après 11 matches), auquel s’est ajouté depuis les deux camouflets d’Yzeure et Sarre-Union. J’avais naïvement espéré que le RCS passe en mode « rouleau compresseur », mais c’est le contraire qui s’est produit avec ces deux revers.
Notons que les difficultés actuelles du Racing n’ont cependant rien de conjoncturel. Ce n’est pas une histoire de mauvaise passe ou de malchance passagère. De mon point de vue, le RCS de la saison dernière s’était déjà globalement montré souffreteux et peu ambitieux dans le jeu. Sans rage particulière, sans désir de se transcender. Petit bras en somme. D’une certaine manière, la première place en CFA2 était sans doute un leurre, tant l’adversité était inconséquente. Nonobstant sa supériorité sur le papier, le Racing semble à présent payer la note en CFA, où le niveau tactique et physique s’est quelque peu rehaussé.
Il y a urgence !
A mon sens, François Keller doit se retirer. Le Racing est à présent septième du classement, à sept longueurs de Mulhouse et Lyon-Duchère. L’écart avec la tête n’est pas encore rédhibitoire et c’est un petit miracle. Il faut à présent nommer un technicien capable d’exploiter au mieux le potentiel d’un effectif qui actuellement ne joue pas à 60% de ses capacités. Et qui surtout désespère ses plus fidèles supporters. Plus que jamais, il y a urgence !
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