La Tribune consacre un long article sur l’aéroport de Strasbourg, dix ans après « le choc de la concurrence de la ligne TGV-Est, qui entraîna la perte de près de la moitié de sa clientèle. » La Tribune note que l’aéroport a atteint 1,207 million de passagers en 2017, ce qui le place au dessus de son seuil minimal de rentabilité, estimé à un million de passagers. Le nouveau positionnement de la plate-forme, fondé sur les compagnies low-cost et les vols vacances, a permis de faire croître le trafic de 12,7 % en 2017.
Le quotidien économique note que l’aéroport de Strasbourg a réussi à s’affranchir d’une sorte de tutelle d’Air France, dont la part de trafic s’établit désormais à 46,9%. Volotea a pris le relais et assure l’essentiel de la croissance locale, indique le quotidien, qui précise : avec 387 000 passagers et 16 villes desservies depuis Strasbourg en 2017, la compagnie espagnole a assuré à elle seule les trois quarts de la progression du trafic régulier.
Ces progressions ont été rendues possibles par une politique de baisse des taxes, décidée par l’État et les collectivités locales. De son côté, l’aéroport a été restructuré et assure en interne les prestations d’assistance aéroportuaire, avec un objectif de réduction des coûts de 50%.
Reste que les compagnies aériennes rechignent à relier Strasbourg, coincé entre Francfort et Bâle-Mulhouse. Seules Madrid, Amsterdam et Prague sont desservies en vols réguliers toute l’année, pointe La Tribune qui ajoute : pour la capitale parlementaire de l’Union européenne, c’est un problème.
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