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Larkipass va mettre « La Zone » à Strasbourg

La tour Seegmuller deviendra « La Zone » du 13 au 23 septembre. Le projet, initié par l’association Larkipass, mettra en lumière la créativité de peintres, sculpteurs, dessinateurs et vidéastes. La manifestation compte aussi rendre un dernier hommage à ce bijou industriel des années 1930 avant sa reconversion future. Rencontre avec Sophie Hoch Delgado, présidente de l’association Larkipass.

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Sophie Hoch Delgado est la présidente de l'association Larkipass. Elle a initié le projet de "La Zone", manifestation artistique qui se tiendra du 13 au 23 septembre dans le silo Seegmuller. (photo document remis)

Du 13 au 23 septembre 2012, l’association Larkipass que vous représentez lance le projet « La Zone », en maturation depuis plusieurs mois. Pouvez-vous nous en dire plus? Votre démarche, vos ambitions, vos objectifs ?

Le Môle Seegmuller a été un site indissociable de l’activité économique de la cité durant près de trois quarts de siècles (1932-2000). Notre volonté est à la fois de mettre en valeur ce fleuron du patrimoine industriel strasbourgeois par des actions de création susceptibles de drainer un large public mais aussi de faire découvrir au public cet édifice de l’ancien port de Strasbourg.

Mais « La Zone » est avant tout un projet à vocation artistique pluridisciplinaire, puisque de leur côté, les créateurs conviés trouveront là un espace à la mesure de leurs ambitions. Ainsi ils bénéficieront d’une évidente forme de visibilité et de mise en valeur de leur démarche.

Enfin, l’action projetée sera l’occasion, pour les associations partenaires, d’un travail collaboratif, d’échanges et de rencontres susceptibles de conduire, à l’avenir, à de nouveaux partenariats.

Une programmation variée, combinant différents types d’actions et de manifestations artistiques a été imaginée.

Chaque jour sera marqué par des évènements « performatifs ». Les nuits seront, elles aussi, animées grâce à des concerts. Durant une semaine, une exposition sera mise en place. Des installations seront réalisées dans le cadre d’une résidence de création deux semaines en amont de l’ouverture. Ouverts sur simple inscription préalable, des ateliers « workshop » permettront à toutes les personnes intéressées de prendre une part active à la manifestation. La programmation s’adresse en effet à des publics variés :  acteurs de la vie artistique, étudiants, familles, membres du milieu associatif… En tout cas, quelque 3 000 personnes sont attendues.

La ville de Strasbourg n’est pas en reste en termes de bâtiments inhabités, laissés à l’abandon. Pourquoi avoir choisi spécifiquement la tour Seegmüller pour « La Zone » ?

Bâtiment emblématique de l’architecture industrielle des années 1930, les entrepôts Seegmüller, dans la presqu’île André-Malraux, sont à notre sens un symbole strasbourgeois.

"La Zone" concernera les trois premiers étages du silo Seegmuller (Photo Larkipass)

Dans le choix du nom du projet et de son concept, vous revendiquez votre référence à l’œuvre d’Andreï Tarkovski, The Stalker. Comment pourriez-vous décrire votre zone à vous, façon Larkipass ?

« La zone est telle que la fait notre esprit « , The Stalker.

La friche est une zone de transition qui narre la ville située au coeur de l’espace urbain, elle nous confronte à d’autres temporalité, d’autres instants de vie, elle renferme les traces d’un passé en phase dans l’histoire.  »

Le projet de « La Zone » est un projet d’appropriation spatiale d’artistes dans lequel tout repose sur le fruit des expériences de chacun, une succession d’espaces et de sous-espaces mènera le public à reconsidérer les frontières de la réalité , du mental et du physique.

Chaque artiste est un guide, un stalker qui fera entrer en résonance les émotions du public avec la zone, lui proposant ainsi sa propre interprétation des oeuvres et de l’espace dans une procession vers la chambre des miracles.

Dans quelles perspectives s’inscrit l’association Larkipass ? Quels sont ses buts, ses motivations, sa vocation première ?

Larkipass se consacre depuis ses débuts à la création et la diffusion de projets artistiques, dans le but de favoriser le dialogue entre les différentes formes d’expression artistique. L’association entend en outre créer des réseaux entre les étudiants des divers établissements impliqués dans l’enseignement de leurs disciplines, buts qu’elle poursuit aux côtés de ses adhérents bénévoles.

Notre objectif premier est de favoriser la rencontre entre étudiants et non-étudiants autour de projets artistiques. Organisateurs de nos propres grands rendez-vous (Arrêt média, Semaine des Arts), nous apportons en outre notre concours à différents autres événements : Ribambelle, semaine du son, Fimu, Contretemps, etc. Dans ses activités, notre association s’appuie sur la diversité de ses membres (étudiants en arts visuels, architecture, arts du spectacle, musicologie) et fait appel à leurs réseaux.

Avez-vous d’autres projets en attente de ce type ? « La Zone » est-elle amenée à changer de lieu ou ne restera-t-elle qu’une manifestation éphémère ?

La tour sera bientôt réhabilitée, c’est pourquoi « La Zone » n’aura lieu qu’une fois. Chaque évènement est unique et correspond à un lieu, à un thème.

Il s’agira par la suite de retrouver un lieu et une nouvelle approche pour se lancer dans une prochaine aventure.

 

Franck Brucker
Mathieu Wolfersperger
(WAS Magazine)

Y aller

« La Zone », du 13 au 23 septembre à la tour Seegmuller, quai André Malraux à Strasbourg. Voir le programme et les informations pratiques sur le site de l’événement.


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