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L’appel des appels à Strasbourg : trois jours pour résister à « la peur qui nous gouverne »

Du 12 au 14 janvier, le comité strasbourgeois de l’association L’appel des appels organise trois journées de débat pour mieux lutter contre le néolibéralisme et l’instrumentalisation des peurs.

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Manifestation contre la montée de l’extrême-droite, le 12 mars 2022.

Fondé fin décembre 2008, le mouvement L’appel des appels s’est lancé à partir de constats inquiets : « souffrance sociale », « multiplication de prétendues réformes aux conséquences désastreuses » ou encore « saccage des missions et pratiques professionnelles » des métiers du social.

Du vendredi 12 au dimanche 14 janvier, le comité strasbourgeois de l’association organise trois journées de débats. Les conférences suivies de discussions, à la librairie Kléber ou au cinéma Star, seront dédiées à l’instrumentalisation des peurs.

Membre du conseil d’administration de L’appel des appels, l’ancien militaire et actuel éducateur spécialisé Sylvain Le Drogo explique la genèse de ces trois journées de réflexion :

« À Strasbourg, nous sommes un petit groupe constitué essentiellement de professionnels de l’accompagnement de l’humain, de l’éducatif et du soin. On se retrouve tous les mois depuis le début de la pandémie de covid. Il est toujours question de la casse des métiers du social.

On s’est intéressé à la politique sanitaire répressive et à l’approche politique du gouvernement. On a ainsi développé une réflexion sur la peur sur le plan sécuritaire, la peur de l’altérité, de l’étranger, la peur du vide… Ces journées viennent conclure et synthétiser deux ans de rencontres. »

Indignation et engagement

Le cycle de conférences débute le vendredi 12 janvier à 17h par l’intervention de l’historien et spécialiste du nazisme Johann Chapoutot. Dans la salle blanche de la librairie Kléber, l’auteur de l’ouvrage « Libres d’obéir » donnera sa vision de « l’engagement de l’historien dans la cité ».

Samedi 13 janvier, toujours dans la salle blanche de la librairie Kléber, les psychanalystes Roland Gori et Claude Schauder introduiront la journée d’échanges à 10h. Le philosophe Clément Magron donnera une présentation intitulée « Néolibéralisme, perversion du langage et gouvernement par la peur » à 10h15. Puis l’historien Johann Chapoutot sera de retour pour évoquer « l’instrumentalisation de nos peurs » à 10h45.

L’après-midi sera ponctuée d’hommages à l’auteur Stéphane Hessel et son célèbre ouvrage « Indignez-vous ». Une première table-ronde est programmée à 13h30 avec Sylvain Le Drogo, éducateur spécialisé, Marie-José Del Volgo, psychanalyste et ancienne maître de conférence à l’Université d’Aix-Marseille, et Laurent Lanciaux, enseignant et directeur d’école.

Une seconde table-ronde est dédiée à l’engagement. Pour alimenter la discussion, l’ancienne présidente du syndicat de la magistrature Evelyne Sire-Marin est invitée, de même que Patrick Ackermann, syndicaliste délégué Sud-PTT et co-auteur du film « Par la fenêtre ou par la porte – Le procès Orange » et enfin le psychanalyste Claude Schauder.

La dernière matinée de ce cycle se déroulera au cinéma Star, dimanche 14 janvier. Elle débutera avec la projection du film « Par la fenêtre ou par la porte » à 10h. Le documentaire sera suivi d’un débat avec le psychanalyste Roland Gori et le syndicaliste Patrick Ackermann.


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