Trois heures à peine. C’est le temps qu’aura duré la nouvelle mobilisation du comité Palestine Unistras ce lundi 13 mai. Aux alentours de midi, près de 25 étudiants et étudiantes ont installé une dizaine de tentes pour former un « campement pour Gaza ». Ils entendaient rester sur le campus central jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.
Parmi celles-ci, « la condamnation officielle des actions israéliennes par le président de l’Université, Michel Deneken, et l’appel à un cessez-le-feu immédiat dans un communiqué public », ainsi que « la fin des partenariats entre l’Université de Strasbourg (Unistra) et les universités israéliennes d’Ariel, de Bar-Ilan, de Jérusalem, de Reichman et de Tel-aviv ».
Mais Michel Deneken n’a pas donné suite aux demandes du collectif. Selon l’Unistra, « le président de l’Université n’a pas reçu de demande d’entrevue ». Le collectif étudiant a annoncé en retour qu’une lettre lui sera transmise dans la soirée.
Une trentaine de policiers mobilisés
Peu après 15 heures, le fonctionnaire chargé de la sécurité et de la défense auprès de la présidence de l’Unistra est allé à la rencontre des étudiants installés en face du Patio. « Je suis allé les voir dès que j’ai su qu’une intervention policière allait se produire, ce que je souhaitais éviter », affirme-t-il. Les étudiants n’ont pas levé le camp suite à cette entrevue. « Nous étions encore en train de discuter quand la police est arrivée, affirme une représentante du collectif. L’objectif était de rester jusqu’à ce qu’une rencontre ait lieu avec le président de l’Université ».
Questionnée sur la décision de solliciter la police nationale pour évacuer le campement, l’Unistra explique qu’aucune demande d’autorisation n’a été faite par les étudiants. Elle précise également avoir appliqué les dispositions liées au dispositif Vigipirate, indiquant la marche à suivre en cas de rassemblement non autorisé.
Près d’une trentaine de policiers qui sont intervenus pour évacuer le campement. Ils ont dû porter certains militants. De nombreux étudiants présents ont été mis à l’écart afin de procéder à des contrôles d’identité. Pendant ce temps, plusieurs agents de l’Université ont procédé au démontage du camp, sous la surveillance des policiers présents. Les affaires personnelles des étudiants ont été rassemblées et déplacées dans un des bâtiments à proximité.
Un barbecue à 18 heures en face du Patio
Vers 16h, les forces de l’ordre ont quitté le campus sous les huées des étudiants et au son du slogan « Free Palestine ». Le collectif Palestine Unistras a ensuite organisé une assemblée générale spontanée, sur le lieu où le campement était dressé, pour revenir sur l’évacuation du camp et décider de la suite de la mobilisation. Les étudiants ont organisé un barbecue à 18h devant le bâtiment du Patio. « Une partie de l’argent récolté à cette occasion ira à Gaza », affirme une militante.
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