Chaque année depuis 1968, la Société des amis des arts et des musées de Strasbourg (Saams) décerne le prix Théophile Schuler à un jeune artiste lié à l’Alsace. Ce prix tient son nom du peintre alsacien du XIXe siècle dont la fille Alsa Schuler fit un legs à la Société en 1838, dans le but d’aider de jeunes artistes dans leurs études d’art.
En encourageant la jeune création artistique, la Saams poursuit cette volonté tout en contribuant à l’insertion professionnelle de jeunes plasticiens. Les candidats sont départagés par un jury composé d’artistes, de galeristes ou de conservateurs de musées. Un tremplin bienvenu pour les lauréats, puisque ce prix est doté d’une bourse de 3 000€ et d’un espace d’exposition sur le stand de la Saams, lors de la foire d’art contemporain ST-ART.
« Nombreux sont ceux qui, du fait de ce “coup de pouce”, ont démarré ou développé leur carrière artistique, certains exposant depuis lors dans de prestigieuses galeries françaises et internationales, dans des musées ou dans des centres d’art publics réputés. Nous pensons qu’il est de notre mission de contribuer au rayonnement de notre région et de mettre en lumière ses talents. »
Bertrand Gillig, président de la Saams
24 lauréats présents de 1994 à 2022
2023 marque un triple anniversaire : les 190 ans de la Saams, les 60 ans de l’acquisition du tableau La Belle Strasbourgeoise et les 320 ans depuis la création de cette œuvre par Nicolas de Largillierre. À cette occasion, la société présentera une exposition autour du tableau lors de la foire.
24 artistes parmi les lauréats des années 1994 à 2022 ont répondu présent, pour livrer leur vision de l’œuvre emblématique : Laure André, Guillaume Barth, Gilles Bordy, Ghizlène Chajaï, Laurent Exbalin, Marie-Amélie Germain, Maria Guilbert, Etienne Hubert, Asuka Kazama, Yeung-Kyung Kim, Pierre Laurent, Nahrae Lee, Stéphanie-Lucie Mathern, Saba Niknam, Samten Norbù, Lucas Pfeiffer, Virginie Pflumio, Catherine Pulvermuller, Joël Riff, Hélène Thiennot, Henri Wallisser, Maud Vuillemin, Félix Wisocki et Jérémie Zirnheld.
Une profusion de belles strasbourgeoises…
Peinture, photographie, installation, broderie ou encore gravure, les artistes ont réalisé des œuvres d’une grande diversité aux significations toutes aussi particulières pour rendre hommage au tableau de Nicolas de Largillierre.
L’œuvre de Marie-Amélie Germain, lauréate du prix Théophile Schuler 1994, présente « une autre belle strasbourgeoise, une jeune fille d’aujourd’hui, un brin mélancolique, comme on peut l’être à cet âge ». Stéphanie-Lucie Mathern, lauréate du prix en 2016, considère, quant à elle, que « La Belle Strasbourgeoise est la Joconde du palais Rohan. Intrigante au sourire mystérieux. Au chien fidèle. À la robe trop lourde. Au paysage trop nuancé ».
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