Le préfet du Bas-Rhin a pris un arrêté de « mise en demeure relatif au traitement d’urgence de situation d’insalubrité » pour l’immeuble sis au 6 de la place Sainte-Aurélie à Strasbourg. Dans ce texte (voir les clichés ci-dessus pris par un résident), la préfecture note notamment que l’aération de la chaudière au gaz est insuffisante et qu’il existe un « risque certain » de production de monoxyde de carbone, avec par conséquent, un « danger imminent pour la santé et la sécurité » des résidents. Publié le 22 avril, l’arrêté précise que Joseph Benamran a sept jours pour faire réaliser ces travaux à partir de la date de notification.
Un autre arrêté a été pris le 26 mars et concerne un immeuble au 10, rue de la Patrie à Schiltigheim. Là, l’immeuble a carrément été déclaré « insalubre » et inhabitable. Joseph Benamran dispose de huit mois pour effectuer des travaux de mise en conformité, et doit reloger les habitants « dans un délai de quinze jours ». Mais à notre connaissance, les occupants, dont une partie sont des squatteurs, sont toujours présents dans les lieux.
Une série d’engagements envers la Ville et les locataires les plus mal logés
Décidé à régulariser la situation du patrimoine familial, qui comporterait entre 400 et 500 logements dans la CUS, Daniel Benamran, fils de Joseph, a pris une série d’engagements devant la Ville en mars dont le premier est de faire réaliser des travaux de mise aux normes et de sécurité pour les situations les plus critiques, mises en exergue par notre enquête en février. Pour Olivier Bitz, adjoint au maire en charge de ce dossier, il n’y a pas de raison de douter des intentions de Daniel Benamran :
« La procédure de l’arrêté de salubrité est lancée en parallèle avec les engagements pris par Daniel Benamran vis à vis de la Ville. Étant donné les problèmes pour la sécurité des habitants, il n’était pas question d’ajouter un délai au delà de la procédure d’instruction. Cette procédure deviendra sans objet si M. Benamran réalise les travaux demandés dans les délais. C’est l’objectif principal. Trois autres procédures sont en cours d’instruction (11, rue de Niederbronn, 1, rue de la Broque et au 26 rue Thiergarten) où il y a des problèmes sérieux mais pas de péril immédiat pour les personnes. »
Les locataires de leur côté scrutent l’avancée des travaux de réhabilitation et ont fait état dans leur groupe sur Facebook de l’arrivée de formulaires de M. Benamran dans les boites aux lettres d’une partie d’entre eux. Ces formulaires ont été envoyés dans le but de réaliser une enquête pour recenser les problèmes. Contacté, Daniel Benamran n’a pas retourné nos appels. Les services d’hygiène de la Ville ont prévu de faire le point sur l’état d’avancement des travaux et des engagements de M. Benamran à la fin du mois d’avril.
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