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Jeudi à Strasbourg : Last Train, le rock à train d’enfer

C’est le groupe français qui secoue de plus en plus fort la planète rock hexagonale. Last Train, jeune combo mulhousien porté par des compositions explosives, vient d’entamer une grosse tournée française qui marquera une halte le 9 avril à Strasbourg, sur la scène des studios Kawati.

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Le groupe alsacien Last Train en concert le 9 avril à Strasbourg (photo Last Train)

Les blousons du rock, les slims de la pop, les boots du blues. Voilà la brève présentation officielle de Last Train dont les quatre wagons foncent sur les rails du rock anglophone à la française. Avec leur allure de bébés-rockeurs à lunettes noires, on pense sans hésitation à la splendeur des BB Brunes à leur avènement en 2005.

Mais Last Train ne se définit pas par une simple posture. Les quatre Haut-Rhinois ont le rock chevillé au corps, forts (déjà) d’une grosse centaine de dates de concerts, essentiellement en France mais aussi en Angleterre, en Espagne, en Italie, en République Tchèque, en Allemagne, en Suisse et en Belgique, et de premières parties prestigieuses : Band of Skulls, Triggerfinger, Datsuns, Raveonettes, Birth of Joy et, bientôt, les Californiens Rival Sons.

Transformer la fièvre en énergie atomique

Une ascension qui ne doit rien au hasard mais plutôt à la qualité de Cold Fever, ce maxi deux titres qui a fait mouche l’an dernier auprès des programmateurs de salles et de festivals. Avec, tout d’abord, le morceau éponyme en trois minutes trente de rock garage sans fioriture pour transformer la fièvre en énergie atomique :

Puis, après la « fièvre froide », survient Fire, grand incendie rock-bluesy-heavy en clair-obscur dont l’ambition musicale à entrées multiples, la narration riche et soignée et la production léchée inspirent le respect :

Premier album à l’automne

Jean-Noël Scherrer (chant et guitare), Julien Peultier (guitare), Tim Gerard (basse) et Antoine Baschung (batterie) ont déjà mis en boîte leur tout premier album dont la sortie est annoncée pour l’automne prochain. Et le nouveau single, Leaving You Now, qui prend par moments des accents de britpop mancunienne très nineties à la manière de certains enregistrements énervés d’Oasis, remporte déjà un beau succès sur internet, trois semaines à peine après sa publication :

Avec sa fougue scénique doublée d’une rage incandescente, Last Train est régulièrement comparé à des pointures tels Black Rebel Motorcycle Club, Queens of the Stone Age, The Strokes et The Subways. Une filiation noble et ô combien honorable pour ces quatre vingtenaires qui semblent taillés pour relever le défi du rafraîchissement d’un rock hexagonal qui en a aujourd’hui bien besoin.

A l’honneur dans Tracks

La presse musicale française relaie de plus en plus les aventures du combo mulhousien et même l’émission-culte de la chaîne de télévision ARTE, Tracks, est allée à la rencontre de ces jeunes pyromanes impétueux du rock en leur consacrant un reportage lors d’un live enflammé au Point Ephémère à Paris.

Last Train (photo Bartosch Salmanski)

Évidemment, la recette de Last Train n’est pas révolutionnaire mais elle possède une science certaine du dosage, combine parfaitement les saveurs et s’avère finalement très bien relevée et parfumée.

Sans tomber dans les excès du radicalisme bruitiste à grand renfort de riffs nucléaires et d’amplis sursaturés tout en évitant aussi le piège des « poseurs » érigés en phénomènes de mode, les Alsaciens expriment leur nature profonde et des envies sincères.

Se lâcher pleinement et jouer avec leurs tripes, sans aucun faux-semblant. Avec la farouche intention d’apporter un souffle nouveau sur la scène rock. Hexagonale (une vingtaine de dates en ce mois d’avril dont une scène aux Inouïs du Printemps de Bourges le 28 avril) et bien au-delà (une nouvelle tournée européenne durant le dernier trimestre 2015).

Y aller

Le jeudi 9 avril à 20h aux Kawati Studios, 8d rue de Châlon sur Saône à Strasbourg. Entrée  : 5 euros. Infos et renseignements sur la page Facebook de l’événement.


#cold fever

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