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Dans les rues du centre de Strasbourg, on a testé le jeu de piste autour de la bière

Jeu de piste dans les artères du centre de Strasbourg, entre histoire de la ville et son identité brassicole, le rallye-bière se tient tous les samedis après-midi. On a testé.

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Le rendez-vous est donné à 14h précises place de l’Hôpital, dans la Krutenau. Sébastien Duban accueille les joueurs et sait tout de suite les mettre à l’aise avec quelques blagues, anecdotes ainsi que de très solides connaissances brassicoles et historiques. Depuis le mois d’avril, le Rallye-Bière, un jeu de piste dans les rues du centre-ville allie histoire et dégustation tous les samedis après-midi.

Au prix de 25 euros par personne, il est proposé par « L’échappée bière », une société lilloise qui ouvre des antennes dans différentes villes (Paris, Bruxelles, Bordeaux), et dont Sébastien Durban est le gérant-associé à Strasbourg. Les réservations doivent s’effectuer en ligne jusqu’à la veille. Seul un stylo est requis pour participer ensuite.

Après un quart d’heure d’explications, le petit carnet de jeu distribué propose de marcher sur les traces de Beatus Cervisius, un brasseur humaniste fictif. L’intrigue se déroule en 1537, au début de la Renaissance, lorsque Strasbourg était une ville libre du Saint-Empire romain germanique.

Certains grands axes du centre de Strasbourg sont incontournables (Photo JFG / Rue89 Strasbourg)

Devinettes, énigmes et dégustations

Toutes les orientations dans les artères du centre-ville très connues ou plus confidentielles sont rédigées sous forme de devinettes. Ce qui a pour résultat de mettre tout le temps à l’affût l’équipe de joueurs, qui ne peut se contenter de suivre des indications. Le parcours est rythmé par douze énigmes et quatre dégustations. Toutes les réponses sont à consigner dans une grille pour trouver un lieu secret final.

Même pour les Strasbourgeois, le jeu permet d’attirer l’attention sur de nombreux détails de l’époque médiévale que l’on ne remarque pas au quotidien. Tout un pan du jeu tourne autour de l’architecture de bâtisses du centre-ville.

Les énigmes attirent l’attention sur des détails de l’architecture du centre-ville parfois peu remarqués (Photo JFG / Rue89 Strasbourg)

Dans le carnet de bord, de petits paragraphes proposent des explications historiques concises mais instructives. On y apprend par exemple comment l’essor des brasseries de Strasbourg est très lié au développement du protestantisme, pendant l’époque de la Réforme, il y a 500 ans.

Les énigmes sont assez faciles, mais il arrive de se tromper, de rater une date ou un détail sur une façade. Ne pas trouver une réponse ne bloque cependant pas les joueurs dans la rue et il est possible de continuer son chemin. À chaque dégustation, Sébastien Duban attend les équipes, ce qui permet de rectifier le tir si l’on s’est trompé un peu plus tôt. Il est aussi joignable par téléphone pour les moins débrouillards.

Pauses bienvenues

Après une petite heure et 3 énigmes, l’équipe arrive à la première dégustation dans un bar célèbre du centre-ville. Cette première pause climatisée est bienvenue quand les températures sont élevées, comme c’était le cas samedi 14 juillet. Un jour de pluie ou de froid, on imagine que se réfugier à l’intérieur est aussi un soulagement, car la majorité du jeu se déroule surtout en extérieur.

Lors des dégustations, comprises dans le prix, un petit questionnaire supplémentaire vise à faire deviner les arômes, mais aussi le type de fermentation ou l’origine de chacun des galopins (12,5 cl) servis. Heureusement, trouver ou non la bonne composition du breuvage n’a pas d’impact sur l’énigme finale, à une exception près. Car avoir le nez affûté s’avère bien plus coriace que résoudre les énigmes.

Les 12 énigmes sont rythmées par 4 dégustations à l’aveugle. (Photo JFG / Rue89 Strasbourg)

Environ un quart d’heure est compté dans le jeu pour chacun de ces arrêts. Question durée justement, mieux vaut prévoir large. S’il y a marqué « environ 3 heures », une autre équipe avait prévu un escape game à 17h15 et s’est retrouvée prise par le temps. À force de regarder la montre, elle n’a guère pu profiter des dernières énigmes ni de prendre le temps de savourer les dégustations. Les pauses sont aussi l’occasion de repartir en ordre dispersé pour ne pas réagir en fonction de ce que font les autres équipes.

Le symbole mystère

À mesure que le jeu se termine, les dégustations sont de moins en moins espacées. Ce qui n’est pas désagréable car un peu de fatigue s’accumule. Le parcours s’étend sur 2,5 kilomètres. La grille de réponse et le lieu mystère (qu’on a trouvé !) font découvrir un symbole connu qui a aidé les brasseurs à maîtriser leur produit, avant la fermentation découverte par Louis Pasteur. Un signe qui va marquer une marque de bière de la région.

L’enquête emmène sur de grands axes mais aussi des plus petites ruelles discrètes (Photo JFG / Rue89 Strasbourg)

En fin de jeu, le nom des quatre bières goûtées est enfin dévoilé. Et la sélection de Sébastien Duban surprend une dernière fois les joueurs. C’est le moment de lui poser des dernières questions ou de s’attarder un peu plus longtemps à une table. La deuxième vague d’équipe, partie à 14h30, va arriver. On se demande un peu comment Sébastien Durban arrive à être disponible pour tous les joueurs dans le bon timing.

L’échappée bière prévoit d’ouvrir d’autres activités à l’automne 2018, notamment un tour guidé sur l’histoire brassicole dans le centre-ville.


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