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Le maire de Mulhouse Jean Rottner, futur président du Grand Est

La succession de Philippe Richert (LR) à la Région Grand Est n’a pas traîné. Les 103 élus restant de la majorité LR – UDI – Modem (et « En Marche » depuis l’été) se sont mis d’accord pour soutenir Jean Rottner (LR) comme futur président. Contre le Grand Est comme Richert Âgé de 50 ans, cet ancien …

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La succession de Philippe Richert (LR) à la Région Grand Est n’a pas traîné. Les 103 élus restant de la majorité LR – UDI – Modem (et « En Marche » depuis l’été) se sont mis d’accord pour soutenir Jean Rottner (LR) comme futur président.

Contre le Grand Est comme Richert

Âgé de 50 ans, cet ancien médecin urgentiste est maire de Mulhouse depuis 2010. Une fonction qu’il devra quitter, même s’il compte garder un pied au conseil municipal. Il s’était déjà retiré de la gouvernance de l’agglomération après avoir été mis en minorité par les maires des communes périphériques fin 2016.

Si le positionnement de Philippe Richert sur l’Alsace et le Grand Est a parfois été critiqué, celui de son successeur est aussi changeant. Lorsque Philippe Richert s’accordait sur le regroupement Alsace-Lorraine en juin 2014, Jean Rottner lançait alors une pétition pour que l’Alsace reste seule. En octobre, les deux hommes étaient côte à côte à la manifestation contre le Grand Est.

Fin 2015, il figure en bonne position sur la liste gagnante aux élections régionales et devient l’un des vice-président du Grand Est. Sera-t-il qualifié de « traître » avec la même véhémence par quelques partisans du retour de l’Alsace, pour diriger une nouvelle région qu’il n’a pas voulue ?

Passation entre alsaciens dans le Grand Est : Jean Rottner succède à Philippe Richert (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

Bien ou pas pour l’Alsace ?

Pour certains, un dirigeant alsacien est une aubaine pour mieux accepter les revendications alsaciennes d’un statut spécial, voire de sortir complètement du Grand Est, ou tout simplement bien considérer l’Alsace dans l’élaboration des politiques. Des Champenois et Lorrains ont parfois demandé un « rééquilibrage » de certaines décisions.

Pour d’autres, placer Jean Rottner à ce poste est au contraire une manière de mettre en avant les divergences entre alsaciens sur l’avenir. Le référendum pour la fusion du Haut-Rhin et du Bas-Rhin en 2013, en partie torpillé par le Haut-Rhin est encore dans les mémoires. Pour sa toute première réaction, à France 3 Grand Est, Jean Rottner a dit que l’on « peut évoluer », mais « encore faut-il un cap, une feuille de route ».

À ce stade, chacun comprendra ce qui l’arrange. Dans son message d’adieu, Philippe Richert avait insisté sur « la nécessité d’Hommes et de Femmes engagés pour porter l’intérêt général ».


#conseil régional

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