Jean-Philippe Vetter, président du groupe de droite au conseil municipal de Strasbourg, promet de passer le reste du mois de janvier à aller à la rencontre des Strasbourgeoises et des Strasbourgeois avec un chariot rempli de cafés à partager. Car selon lui, Strasbourg a manqué d’écoute et de démocratie locale depuis 2020, année où les Écologistes se sont installés aux commandes de la Ville de Strasbourg.
Il a donc présenté à la presse samedi 11 janvier son association en vue des élections municipales de mars 2026. Appelé « Aimer Strasbourg », ce mouvement doit dépasser les « clivages partisans ». « Nous sommes au pays du Concordat et depuis quatre ans, les Strasbourgeois ont le sentiment d’être dépossédés de leur ville », a-t-il évoqué en introduction :
« Par exemple avec le stationnement devenu payant au Neudorf, des familles sont passés de zéro euro à 480€ par an pour garer leur véhicule, sans concertation. Personne au Neudorf ne demandait cette mesure. »
Mobiliser au-delà de la droite
Comme son collègue et concurrent du centre-droit, Jean-Philippe Vetter espère provoquer un large rassemblement derrière lui. Il sait bien que pour emporter Strasbourg en mars 2026, les voix de droite ne suffiront pas. Bien que présenté comme apartisan, « loin de ce qu’il se passe à l’Assemblée nationale », a précisé Jean-Philippe Vetter, les premiers soutiens du mouvement sont tout de même des figures de droite (Jean-Philippe Maurer, Elsa Schalck, Irène Weiss…). Même ceux qui se présentent comme issus de la société civile tiennent des discours de droite. Ainsi l’avocate Laurence Dreyfuss-Bechmann, secrétaire générale de l’association, s’intéresse aux questions d’économie en professant qu’il « faut d’abord créer la richesse avant de la partager » et que la pauvreté se combat en « créant des emplois, pas par l’assistance ».
Salim Jerjir, un grand gaillard de 37 ans en reconversion, estime qu’il y a « trop de gens qui traînent » dans le quartier Gare et qu’il y a de l’insécurité, due à la de la mendicité forcée. Maria Barrios-Rodriguez, 27 ans, a fui la dictature chaviste au Vénézuela pour devenir travailleuse indépendante dans le marketing en France et estime que « si elle peut le faire, tout le monde peut le faire. »
C’est donc mal parti pour un programme « apartisan » mais Jean-Philippe Vetter n’en est qu’au début et il prévoit de recueillir les vœux des Strasbourgeois et des Strasbourgeoises tout au long du mois de janvier à l’occasion de déplacements à leur rencontre. Une restitution de ces vœux aura lieu le mardi 28 janvier à 19h30, à l’occasion du lancement officiel de sa campagne.
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