Jean-Luc Reitzer, député Les Républicains du Haut-Rhin, a profité d’une audition devant la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) à l’Assemblée nationale pour dire tout le mal qu’il pense des opérations de contrôles qui visent les élus pendant et après l’exercice de leur mandat. Pour lui, les députés (payés 5 300€ plus leurs frais de mandats) ne sont pas assez bien rémunérés et que c’est sans doute pour cette raison que 72% des primo-députés ont conservé une activité professionnelle annexe.
Maire d’Altkirch dans le Sundgau et élu député depuis… 1988, Jean-Luc Reitzer a cité la députée LREM qui s’était plaint de devoir « manger pas mal de pâtes » après avoir rejoint la représentation nationale :
« J’en vois pas mal parmi les petits nouveaux de l’Assemblée nationale qui avant gagnaient 10 ou 15 000 euros et maintenant se retrouvent avec 5 300 euros… Est-ce qu’un moyen de lutter contre les tentations diverses, il ne faudrait pas payer un peu mieux les députés et leur donner un vrai statut, pour leur assurer une meilleure réinsertion professionnelle ? »
Pour Jean-Luc Reitzer, dont les travaux de la HATVP ont mis en évidence qu’il avait employé son fils et sa fille comme assistants parlementaires, les députés sont trop contrôlés. Bien qu’il confie sa déclaration de patrimoine à… sa femme, ce travail lui fait passer « un sale quart d’heure. »
« On passe notre temps à collecter les factures, les notes de restaurant ! » se désolé le député du Haut-Rhin qui se présente comme « un type de base ». Il ne supporte plus les contrôles imposés par les nouveaux textes, probablement sans se douter que ce travail est également effectué par des millions de Français, salariés ou à leur compte, à qui les administrations fiscales et sociales demandent également ces fiches, notamment en raison des lois et règlements que Jean-Luc Reitzer a largement contribué à faire voter depuis 1988.
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