La prudence et la retenue sont indispensables sur ce tronçon. Les coureurs cherchant la performance pesteront, les coureurs occasionnels eux, pourront profiter des nombreuses haltes aux feux rouges piétons pour discuter avec le copain ou recharger les batteries. S’en suit après une courte distance sur les berges de l’Ill que je rejoins au niveau de la Place des Halles: la libération, enfin (presque) seul !
Mes foulées deviennent maintenant plus rapides et je peux me lâcher. Mais à peine le temps de trouver un bon rythme que je dois me lancer dans un nouveau slalom au milieu des touristes de la Petite France.
À noter que la ville a mis, sur ce parcours, des points d’eau à disposition: parfait pour s’hydrater en cas de fortes chaleurs. Après quelques gorgées, je me dirige vers l’Hôtel du Département, en face du musée d’art moderne et de nouveau le long de l’eau…
Les décors sont maintenant plus naturels, moins urbains, l’air y est plus frais. Ce chemin me mène à l’arrière de la Grande Mosquée, endroit où j’ai quelques difficultés pour retrouver les balises de marquage du parcours… après quelques hésitations, mais sur le bon chemin quand même, je me retrouve à monter sur un pont, le d’une voie ferrée : c’est clairement un endroit où je n’irai pas seul à des heures de moindre fréquentation, la nuit par exemple.
Je traverse le quartier de la Laiterie avec une certaine prudence à cause de la circulation automobile et je rentre enfin dans le long parc du Glacis, pour plus de deux kilomètres de ligne droite derrière la gare, le tout au calme et entouré d’espaces verts. Je peux à nouveau accélérer mon rythme sur ce chemin de gravier peu fréquenté.
J’y croise d’ailleurs quelques autres coureurs, peut-être des sportifs qui attaquent la Vitaboucle dans le sens inverse au mien. Je prends quelques minutes pour m’arrêter aux agrés et tenter de diversifier mon instant sport du jour. Un peu intrigué par leur fonctionnement mais surtout fatigué par les kilomètres déjà avalés, je repars assez vite vers mon point d’arrivée qui était aussi mon point de départ 35 minutes plus tôt. J’arrête ma montre qui m’annonce 6,2 kilomètres, conforme à la distance annoncée par la brochure de la ville.
Mon sentiment sur cette première Vitaboucle est mitigé car les arrêts sont trop fréquents en raison du trafic routier à certains de ses points. Il faut accepter d’avoir les contraintes du « courir en ville » lorsqu’on s’engage sur cette boucle. Je conseille pour cela de la courir plutôt un dimanche matin afin de ne pas être trop souvent stoppé dans l’élan. Cependant la partie dans le parc du Glacis est, elle, très agréable en raison de sa verdure, son calme et son côté plus intimiste : il y a là de quoi se faire plaisir !
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