Les voies aux abords du Parlement européen de Strasbourg vont être encombrées mardi 22 octobre. Vers midi, La Cimade, l’Union juive française pour la paix, BDS, le Collectif judéo-arabe et citoyen pour la paix et le Collectif Palestine 67 appellent à un rassemblement pour protester contre l’octroi à Eilat, une ville israélienne, du label « Mission pour des villes neutres en carbone » de l’Union européenne.
Pour ces organisations, Eilat ne peut prétendre à cette distinction, qui vise à récompenser les villes européennes tendant à être neutres en émissions carbone à l’horizon 2030, en raison de la guerre que mène le gouvernement israélien contre les Palestiniens depuis octobre 2023 :
« Israël a détruit des centaines de dunums de terres agricoles, privant les Palestiniens du nord de la bande de Gaza de terres agricoles et de ressources vitales pour leur survie, tout cela en soutien à son blocus illégal de la bande et à ses restrictions sur l’entrée de denrées alimentaires depuis près d’un an. Depuis octobre 2023, les forces israéliennes ont cherché à priver les Palestiniens de près de 80 % des terres agricoles de la bande de Gaza. »
Certes les villes israéliennes progressent sur la gestion de l’eau mais ces organisations rappellent dans une lettre ouverte envoyée aux eurodéputés :
« Le niveau du Jourdain et de la mer Morte baisse de façon dramatique, en raison de la surexploitation des ressources en eau du Jourdain par l’usage intensif et privé des habitants des colonies implantées de façon illégale au regard du droit international en Cisjordanie occupée. »
Les organisations annoncent la présence au rassemblement de Dr Abdelfattah Abusrour, directeur d’une société culturelle et artistique d’un camp de réfugiés, de Tala Nasir, avocate palestinienne, d’Amal Khreisheh, directrice d’une ONG palestinienne et de Ziad Amro, militant des droits humains.
Contre la mafia des Gardiens de la Révolution
Peu après, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) appelera les eurodéputés à inscrire les Gardiens de la Révolution sur la liste des organisations terroriste de l’Union européenne. Les Gardiens de la Révolution forment une espèce d’État dans l’État en Iran, où ils servent de milice armée aux seuls ordres du Guide suprême d’une part, et de système de prévarication national d’autre part, avec la mise en place d’une économie parallèle aux ramifications internationales.
Si les Gardiens venaient à être tous désignés comme terroristes par l’Union européenne, cela permettrait le gel de leurs avoirs à l’étranger et en particulier en Europe.
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