Le choix sera cornélien pour les habitués de la Laiterie le mercredi 8 octobre. Dans la grande salle, ambiance électro-brasil en compagnie de l’imprévisible et attachant Sébastien Tellier, en tournée pour son nouvel album L’Aventura.
Au Club, en configuration plus intimiste, Tracer et Black Stone Cherry vont affoler le décibelmètre avec leurs riffs bien acérés et leurs amplis à fond. Sortez donc immédiatement bouchons d’oreille et gilet pare-watts face à ces trois « pistoleros » australiens :
Ainsi Tracer revient-il à la Laiterie, moins d’un an après un passage déjà dynamique et remarqué en première partie de The Answer, ces Nord-Irlandais fils spirituels d’un hard rock tendance AC/DC, Def Leppard, Thin Lizzy, The Who et Led Zeppelin.
Avec Tracer, si l’ADN hard rock est bien présent, on explore aussi les routes du stoner rock défrichées puis entretenues par Kyuss et QOTSA, deux des projets-phare du grand Josh Homme. Et, quelquefois, Tracer s’aventure également en lisière de forêts punk. C’est simple, dépouillé et ça décoiffe bien comme il faut !
Après cette mise en jambes bien musclée, place au plat de résistance avec un menu XXL à l’américaine. Les quatre cuistots du soir s’appellent Chris Robertson, John Fred Young, Ben Wells et Jon Lawhon, originaires de l’Amérique profonde, du Kentucky connu pour son bluegrass et son whisky. Et qui ne manquera pas non plus de devenir célèbre pour ses pierres noires et ses cerises (Black Stone Cherry).
Alliance de force et de douceur
En somme, l’alliance de la force et de la douceur, le mariage des contraires, l’association du rouge et du noir. Car l’univers de Black Stone Cherry, c’est cela, des influences associant tant les vieux mythes – Lynyrd Skynyrd, Def Leppard, Whitesnake, Black Sabbath, Aerosmith – que des références plus contemporaines entre hard rock, stoner, post-grunge et métal d’obédiences diverses – Queens of the Stone Age, Soundgarden, Nickelback, Hinder.
En une grosse décennie de carrière et quatre albums studio, Black Stone Cherry a construit sa renommée sur sa technicité de haute volée, sa capacité à tricoter des soli ébouriffants et à injecter des psychotropes en intraveineuse pour faire s’effondrer les dernières barrières à leur folie.
En 2006, Black Stone Cherry sortait son premier album éponyme porté par cette petite bombe :
En 2008, Folklore and Superstition ne marque ni les esprits ni les classements de ventes d’albums. Il faut donc attendre 2011 et l’excellent Between The Devil and The Deep Blue Sea avec ce single explosif sur scène :
Aujourd’hui, Black Stone Cherry semble frappé par ce terrible virus qu’est la production trop parfaite à l’encéphalogramme artistique lisse pour mieux plaire encore aux carcans imposés par les radios FM ; mais Black Stone Cherry survit grâce à sa force scénique.
Magic Mountain, quatrième opus studio du groupe sorti au printemps dernier (avec ces quelques titres très gentillets en guise de porte-étendard : Me and Mary Jane – rock lourd à l’esthétique porno –, le très classique Magic Mountain, le sucré et quasi-larmoyant Runaway) saura à coup sûr vivre en live grâce à l’indéniable aisance du groupe sur scène, sa percussion et sa force de frappe.
D’autant que s’il n’y avait que deux morceaux à sauver de la tracklist, on retiendrait ce tandem aux noms prédestinés : Fiesta Del Fuego et Never Surrender :
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