Que l’attente fut longue pour les inconditionnels de Guisberg. Six ans de patience pour découvrir enfin ce deuxième album tant espéré. Sorti le mois dernier, Double Flex est le digne successeur de Love Spray, Yes ?, premier et magistral essai daté de 2008 avec des ritournelles pop-rock si caractéristiques du label Herzfeld débordées et contournées par l’énergie brute de guitares électrifiées et de décibels débridés.
Double Flex s’inscrit dans cette lignée, puissant et abrasif, brut et tendu, à l’image du très efficace et abrupt The Spade :
Renaud Walter, Arnaud Menz et Jérôme Spieldener vont à l’essentiel, sans faire dans la demi-mesure. Ils ne s’embarrassent pas de détours inutiles et nous conduisent dans leur univers tout en diversité. On serpente donc en leur compagnie sur des chemins rock, stoner, heavy metal, rockab’, punk rock et même simplement pop, avec une constante : un voltage puissant et élevé, marquant bien fermement la radicalité sonique de Guisberg.
The Second of The Five en est l’expression parfaite, tout en progression furieuse et saturée :
À l’écoute de l’album, c’est une énergie percutante et animale qui saisit, comme un rock forcené et incroyablement intense. Mais loin de violenter son auditoire, cette musique attire indéniablement à elle, sans aucune possibilité de résistance. Car ce que nous propose Guisberg, c’est d’entrer dans un monde sincère et brut de décoffrage, un foyer chaleureux où les amis se parlent sans ambages et s’acceptent et se respectent comme ils sont et pour ce qu’ils sont. Authentiques et sans aucun artifice.
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