Un mouvement social à la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) commencera vendredi 21 juin, jour de la Fête de la musique. Les syndicats Unsa, Sud, CFDT et CGT ont déposé des préavis, pas tous sur les mêmes jours, mais qui courent du 21 au 30 juin, avec un deuxième temps fort le 26 juin pour le passage de la flamme olympique à Strasbourg.
« Nous n’avons aucune pause au moment des changements de cabine au terminus », commence Stéphane Daveluy, délégué syndical Unsa, le syndicat majoritaire à la CTS :
« En raison des retards, les cinq minutes de pause prévues à la fin d’une ligne n’existent plus, les conducteurs ne peuvent même pas aller aux toilettes. Nous demandons trois minutes supplémentaires au terminus, simplement pour avoir le temps de passer d’une cabine à l’autre dans de bonnes conditions. »
Un changement d’organisation
Autre revendication des syndicats : un potentiel changement des cycles de travail des conducteurs. « Nous avons mis en place 21 cycles d’horaires spécifiques qui conviennent à la plupart des conducteurs », explique Cédric Chapeau, secrétaire général de la CGT-CTS :
« L’Eurométropole (qui finance la CTS, NDLR) souhaite augmenter les fréquences avec un tram toutes les 7 minutes pour chaque ligne, même le dimanche. La direction générale a donc besoin d’une réorganisation du planning de travail. Nous craignons que des cycles moins arrangeants, avec des cadences intenables, soient imposés. Cela faisait plusieurs années que l’on travaillait pour améliorer la situation et ces efforts sont balayés. »
L’Unsa rapporte aussi « un management agressif » au sein de l’entreprise. « Depuis 2021, six syndicalistes de l’Unsa, de la CGT, de la CFDT, se sont retrouvés devant le conseil des prud’hommes (juridiction saisie pour les conflits entre employeur et salarié, NDLR) », expose Stéphane Daveluy.
Chargement des commentaires…