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French Tech : dernière ligne droite pour le dossier alsacien

La mission French Tech était en déplacement à Strasbourg ce lundi. Elle a gentiment rappelé aux porteurs du projet à Strasbourg qu’il ne restait au maximum que quatre territoires à labelliser, qui pourront recevoir une partie du fonds d’innovation de 200 millions d’euros.

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Accueilli par Catherine Trautmann, vice-présidente de l’Eurométropole, le responsable de la mission French Tech, David Monteau est venu sentir le pouls de l’économique numérique à l’UGC (Photo Sandrine André)

La mission French Tech a réuni une centaine de représentants des start-ups strasbourgeoises à l’intérieur du cinéma UGC ce lundi midi. Après avoir snobé la première sélection des métropoles labelisées French Tech en novembre 2014, le pôle métropolitain Strasbourg-Mulhouse est candidat pour la deuxième, et dernière, phase de sélection qui aura lieu en juin 2015.

Rappelons que les conditions nécessaires pour qu’une candidature soit retenue par la secrétaire d’État chargé du numérique, Axelle Lemaire, sont : des start-ups ayant réalisé des levées de fonds conséquentes, des entrepreneurs prêts à aider les jeunes entreprises, la présence d’au moins un accélérateur et des lieux emblématiques. Le dossier alsacien ne manque pas d’atouts, notamment depuis l’inauguration du Shadok, « fabrique du numérique », mais l’écosystème est encore trop aride.

Plus que quatre places

David Monteau, directeur de la mission French Tech du secrétariat d’État au numérique, a fait le déplacement pour sentir le pouls de l’économie numérique à Strasbourg. Il rappelle le cadre de la labellisation :

« Nous sommes dans une phase de co-construction avec les entreprises prêtes à se mobiliser pour la French Tech Alsace. Strasbourg possède plusieurs accélérateurs de start-ups ainsi qu’un incubateur. Une première version du projet sera proposé à l’équipe de la Mission French Tech et à la ministre, puis une seconde version et enfin la décision. Neuf écosystèmes sont candidats et au maximum quatre seront retenus pour rejoindre les neuf premières métropoles French Tech. »

Parmi les candidats à une labellisation lors de ce second round, outre la candidature alsacienne figure un dossier de Normandie porté par Caen, Rouen et Le Havre, celui du Sillon Lorrain (Metz, Nancy, Épinal), et des dossiers d’Avignon, Brest, Toulon et Nice.

200 millions pour les écosystèmes labellisés

Bien que le bénéfice attendu de cette labellisation soit essentiellement une « mobilisation » des acteurs en faveur de l’économie numérique, l’État a tout de même réservé 200 millions d’euros pour un fonds d’innovation qui ira aux accélérateurs de start-ups, mais uniquement sur les territoires labellisés. Marie Gallas-Amblard, directrice de la communication de la mission FrenchTech a pointé du doigt le manque de visibilité à l’international des acteurs français du numérique.

« Aux États-Unis notamment, il y a encore beaucoup d’idées reçues sur l’entrepreneuriat français et la capacité de l’État à soutenir l’activité. Il faut changer cette image car ailleurs la qualité de nos ingénieurs est reconnue. »

Un dossier piloté par l’État

La sélection des métropoles French Tech est-elle vraiment ouverte, si c’est la mission French Tech qui aide à monter le dossier, puis l’État qui décide ? Marie Gallas-Amblard l’assure :

« La mission FrenchTech donne un avis technique à la ministre Axelle Lemaire puis nous donnons des préconisations aux candidats. À la fin, c’est elle qui identifie les écosystèmes les plus dynamiques pour développer le numérique. Il n’y a pas de favoritisme possible, puisqu’il n’y a pas de financement direct des entreprises. »

Réponse le 12 juin.

(avec Pierre France)

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