Lucy Miller est une jeune musicienne, dessinatrice et étudiante en art. Difficile de réduire l’artiste à une seule petite boîte, si ce n’est celle de la délicatesse. À travers ses dessins ou ses broderies, à travers son chant ou son jeu de guitare, elle tisse toujours une toile cotonneuse autour de ceux qui l’approchent, comme un cocon de ouate rassurant.
L’an passé, avec « Swimming », elle sortait un disque pépite sous le label Soleils Bleus, micro-maison de disques tenue par Ross Helselton notamment. Des CDs produits en peu d’exemplaires, des dessins uniques à l’intérieur, et une simple pochette transparente. La forme est aussi directe que le fond.
Essentiel et indispensable
L’essentiel de cet album, c’est cette guitare et cette voix. Lucy Miller est de la même grande famille que les actuelles Alela Diane, Laura Marling, Ane Brun ou encore The Staves. Toute une génération de femmes grandement inspirées par les prêtresses Joan Baez ou Cat Power. Le jeu de guitare est simple, avec des mélodies subtiles et élégantes. Tout cela pour accompagner une voix douce mais dotée d’une profondeur intense, un rien dépouillé pour chanter l’amour sur fond de larges espaces. Lucy Miller rappelle la Suède, elle rappelle les montagnes écossaises. Elle évoque un monde à la fois nordique et anglo-saxon. La chanteuse inspire les soirées au coin du feu, pleine d’une chaude lumière tamisée.
Dans peu de temps, Lucy Miller entamera une tournée au Royaume-Uni. Mais avant cela, les Strasbourgeois auront l’occasion de partager quelques chansons avec elle autour d’un apéro-concert au Marché Bar. Une opportunité qu’il faudra saisir pour tous les amoureux de grands noms féminins du folk doux. La plus jolie façon de finir le week-end de Pâques.
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