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Cyclocamp du 21 au 30 juillet à Strasbourg, un festival international de la contre-culture vélo

Le festival international de l’auto-réparation de vélo, aussi appelé « Cyclocamp », se tient pour la première fois à Strasbourg à partir du vendredi 21 juillet. L’évènement se présente comme un espace où les participants échangeront durant dix jours sur les pratiques et les savoirs autour du vélo.

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Loin des sentiers du Tour de France, des passionnés de vélos convergent vers le parc Saint-Gall à Koenigshoffen, à l’ouest de Strasbourg, pour un festival international de l’auto-réparation de vélo, le « Cyclocamp », prévu du vendredi 21 au dimanche 30 juillet. Tel qu’imaginé lors de sa première édition à Ottensheim (près de Linz, en Autriche) en 2011, la douzième édition du Cyclocamp aspire à être un espace d’échanges autour de la culture cycliste.

Fabien, coordinateur du projet et membre du collectif Cambouis qui organise l’événement, développe :

« L’idée est de partager nos connaissances autour de la thématique du vélo. Il y aura bien sûr des ateliers de réparation, d’initiation, mais aussi des ateliers créatifs où l’on fabriquera des objets à partir de pièces de vélo, ou l’inverse, des ateliers qui proposeront de construire des vélos à partir d’autres objets. »

Aux abords de Koenigshoffen, installation du festival international cyclocamp, deux jours avant son ouverture. (Photo du collectif Cambouis).

Politiser le vélo

Partager des connaissances mais aussi des « problématiques », ajoute le membre du collectif. Le festival se veut être un espace où les cyclistes pourront confronter leurs différentes revendications et y apporter des solutions. Fabien prend l’exemple des pistes cyclables de l’avenue des Vosges et de la Forêt-Noire :

« On va pouvoir expliquer comment nous avons lutté pour les avoir et comment nous les avons obtenues. Ces rencontres permettront de réfléchir ensemble à comment faire avancer la législation, qui peut être très différente d’un endroit à un autre. »

Une lutte nécessaire pour le collectif, qui voit le vélo comme un outil d’émancipation et de réappropriation insiste Fabien :

« C’est un moyen pour transporter nos affaires, notre matériel, ou même des personnes. Le vélo apporte une sécurité de dingue aussi : on a beaucoup moins de chance de se faire emmerder dans la rue. Au-delà de ça, c’est l’un des rares objets dont on comprend réellement la mécanique et qu’il est assez facile de réparer. »

Un festival « auto-géré »

Le festival se fixe également pour objectif d’être le plus accessible possible. Tout fonctionnera sur la base du prix libre, une partie de l’alimentation sera végane et certains ateliers ne seront pas ouverts aux hommes par exemple :

« On va faire en sorte que chacun et chacune puisse trouver sa place, apprendre des choses ou bien les transmettre. On veut aussi laisser tout le monde libre de prendre des initiatives pour que les activités n’émanent pas seulement du collectif. »

Le tout dans un espace « auto-géré » où « chacun mettra les mains à la pâte », précise Fabien, qui n’omet pas de rappeler les concerts programmés pour les vendredi et samedi soir. Une ambiance musicale qui débutera dès la Vélorution organisée par Strasbourg à vélo vendredi avec un itinéraire qui se termine à l’entrée du festival.


#cyclistes

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