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Ce moment où tu partages tes chips avec la chanteuse et vingt inconnus

AROS Production, label qui gère des groupes folk et rock de Strabsourg, a organisé son tout premier festival de concerts… dans des appartements de Strasbourg. C’était complet mais j’y étais.

Diaporamas

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Ce festival nommé « Comme Chez Watt » accueillait aussi bien des artistes du label, à l’image d’Oscar On the Lawn, que d’autres extérieurs, comme le duo X-TV ou le groupe The One Armed Man. Cette première édition a rencontré un vif succès, la vingtaine de places disponibles pour chaque soirée ont rapidement été réservées.

Heureusement, j’ai réussi à dégoter une place pour l’ouverture avec Oscar On the Lawn et Claire Faravarjoo, un lancement féminin tout en douceur. Ce sont des membres du label ou leurs amis qui ont accepté d’ouvrir leurs portes aux artistes et à leur public. Entretenant le mystère, ce n’est qu’une semaine avant la date qu’on recevait un message nous indiquant le lieu du rendez-vous.
Pour jeudi, c’était place de Zurich que ça se passait.

À côté du festival Paye ton Noël qui montait son stand, un petit groupe d’une dizaine de personnes attendait, autour de la sémillante Marie Furlan d’AROS Production. Elle tenait une pancarte « Comme chez Watt » habilement scotchée sur un sabre en plastique. Le ton de la soirée était donné. Pas de place au trop sérieux ou au guindé, ce qui est proposé c’est de la bonne musique, de la détente et de l’amitié !

On a parlé études, concerts et chats

On se faisait tous la bise et on discutait. Ça parlait concert, études et chats. Trois formidables sujets de conversation, crois-moi.

Une fois que tout le monde était réuni, on s’est dirigé vers l’appartement où le concert se tenait. Certains avaient amené de la bière, d’autres du cidre ou des chips. On était là, dans la cuisine d’un inconnu, en compagnie d’inconnus, à boire, grignoter et rigoler comme on aurait pu le faire chez soi, avec des amis.

À un détail près : on n’a pas tous la chance d’avoir une Oscar On the Lawn qui prépare sa guitare dans son salon.

Une fois l’artiste prête, on s’est donc tous retrouvés dans la pièce principale, nous asseyant sur le canapé ou les gros coussins posés au sol, sur une couverture toute douce. La petite guirlande lumineuse du plafond complétait parfaitement la convivialité de ce salon. C’est Alan Ros, chanteur et créateur du label AROS production, qui nous a souhaité la bienvenue avant de laisser la place à la jolie Oscar On the Lawn.

Oscar On The Lawn, dans l’intimité d’un salon de la Krutenau (Photo Lulu / Rue89 Strasbourg)

Une tatoueuse à la voix douce

Seule avec sa guitare, elle a enchanté la quinzaine de spectateurs avec ses chansons lumineuses et guillerettes qui ont le don de donner le sourire. Cette jeune tatoueuse passionnée de musique réussit parfaitement à exprimer tout son enthousiasme et la beauté de sa sensibilité à travers ses morceaux si doux et la grâce de sa voix. Certains sirotaient leur bière en silence, les yeux émerveillés, d’autres tapaient du pied ou secouaient la tête en rythme. On se sentait proche des autres, proche de la chanteuse, on était à l’aise, heureux, comme chez soi.

Entre les chansons, comme à son accoutumée, elle faisait quelques blagues, papotait avec nous ou vérifiait que le chat de la maison n’allait pas lui sauter dessus.

Après son set, retour à la cuisine où l’on a repris un petit verre en papotant. Oscar On The Lawn s’est joint à nous. C’était chouette, vraiment. Il faut dire qu’on n’a pas souvent l’occasion de complimenter l’artiste qu’on vient d’admirer tout en lui passant le paquet de chips. Et à ce stade, tous les spectateurs avaient eu l’occasion d’échanger quelques mots. On est loin de l’anonymat d’un Zénith, c’est évident, et on était tous séduits, que ce soit ou non une première expérience pour nous.

Claire Faravarjoo nous a ensuite appelés au salon. Elle était accompagnée de son frère, bassiste du groupe, qui a exceptionnellement tenu le rôle de second guitariste. Je ne connaissais pas encore cette artiste, qui a pourtant participé à The Voice, rien que ça … Mais bon, TF1 et moi, ce n’est pas l’amour fou.

Claire Faravarjoo a mobilisé son frère pour la seconde guitare. (Photo Lulu / Rue89 Strasbourg)

Un talent de malade

Cette petite nana super drôle a juste un talent de malade. Sa voix est incroyable, si claire, troublante. J’aurais aimé qu’elle ne s’arrête jamais de chanter. On peut bien sûr également saluer son talent de guitariste, tout comme celui de son frère qui s’est notamment permis une petite impro très fun avec un bottleneck. Les paroles de ses chansons étaient très belles, pleines d’émotions et toujours assorties de quelques phrases d’explications.

Bercée par la voix de Claire, dans l’intimité de ce petit salon entourée de gens souriants, je me sentais bien, heureuse, amoureuse. Un petit moment de joie, tout en musique, voilà ce qu’était ce concert. Après le rappel que la chanteuse a fait allongée au sol – il fallait être présent pour comprendre la private joke -, on a encore papoté un peu, autour d’une dernière bière, dans la cuisine, avec Oscar On the Lawn, Claire Faravarjoo et son frère.

Ces petites soirées se sont enchaînées jusqu’à dimanche à Strasbourg avec Foes, The One Armed Man, Petseleh, Geraint John Jones, X-TV et Joy and Glory. Vivement le prochain festival en appartement.

Bonus : les photos des soirées

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#Comme Chez Watt

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