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Fessenheim : les contours de la fermeture se précisent

L’avenir de la centrale nucléaire de Fessenheim après sa fermeture se précise à petit pas. Le secrétaire d’État à la transition énergétique est notamment venu annoncer un appel à projet sur le photovoltaïque dans le département du Haut-Rhin.

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Le secrétaire d’Etat à la transition énergétique Sébastien Lecornu est revenu en Alsace pour un séjour de travail autour de fermeture de la central nucléaire de Fessenheim. Changement notable depuis son premier passage fin janvier, l’Allemagne, qui a longtemps fait pression pour sa fermeture, a de nouveau un gouvernement ce qui décante un peu les discussions.

Les annonces ont été cependant limitées. La principale concerne un appel à projet pour des panneaux photovoltaïques à l’échelle du département du Haut-Rhin et non à l’échelle nationale comme il est d’usage.

Cet appel qui doit être publié fin 2018 porte sur 200 MW pour des centrales au sol, notamment sur les bassins potassiques et des terrains dans le sud du département. L’enjeu est de ne pas « rogner des terres agricoles ». S’ajoute à cela 100 MW sur les toitures de bâtiments (fermes, bâtiments publics, base militaire). Au total, c’est un tiers de la puissance électrique d’un des deux réacteurs (900 MW chacun) de la centrale. Les citoyens pourraient y souscrire via un financement participatif.

Sébastien Lecornu a promis que « l’État va effort sur le prix de rachat d’électricité ». Sébastien Lecornu voulait même dévoiler ce tarif en conférence de presse avant qu’un représentant d’EDF lui demande de ne pas le faire.

Fermeture « actée »

Sébastien Lecornu a répété que la fermeture est « actée » quand bien même la nouvelle centrale à Flamanville en Normandie pourrait prendre – encore – du retard. Plusieurs élus haut-rhinois avaient demandé un report de la fermeture à 2021 après le premier déplacement du sous-ministre. Même si cette demande n’a pas l’air d’être à l’ordre du jour, les élus locaux parlent donnent l’impression d’être satisfaits des échanges.

Il repart d’ailleurs sans qu’une grève soit annoncée, malgré les fortes oppositions des salariés sur place :

« J’ai trouvé de la maturité et du sérieux des organisations syndicales qu’elles qu’elles soient. Aucune ne m’a dit qu’un report de l’ouverture de Flamanville entraînerait un report de la fermeture de Fessenheim. »

Que va devenir la centrale nucléaire de Fessenheim et ses employés ? (Photo Thibault Vetter / Rue89 Strasbourg / cc)

Pour rappel, le comité de pilotage travaille sur la manière d’accompagner les salariés et sous-traitants, ainsi que leurs famille, trouver des compensations fiscales à la commune et au département (ce qui sera négocié dans la loi de finance à l’automne) et faire une zone économique franco-allemande entre Colmar, Fribourg et Mulhouse à fiscalité « attractive ».

Une Sem et un pont

Concernant l’aménagement à venir de ce triangle, il serait géré par une société d’économie mixte (Sem) avec les collectivités locales, les chambres consulaires, les autorités allemandes, la Caisse des dépôts et l’État. Autre volonté franco-allemande réaffirmée dans le cadre de cette zone, celle d’un pont routier et ferroviaire entre Fribourg et Colmar.

Sébastien Lecornu ne reviendra qu’en septembre pour un nouveau « comité de pilotage », qui rassemble toutes les parties prenantes (plus de 90 membres). Il passe en partie la main à un délégué interministériel, David Coste. Ce dernier sera basé à Paris mais doit venir régulièrement en Alsace.

Voir l’intégralité de la conférence de presse


#Fessenheim

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